La "Journée sans émission de carbone" (JSEC), que mon département organise le 3 juillet 2008 me donne l’occasion d’attirer l’attention de mes concitoyens sur ce qui constitue incontestablement, la principale préoccupation de l’humanité, en ce début du 21ème siècle : les émissions de gaz à effet de serre.
Pour le Burkinabè moyen, ce phénomène peut paraître lointain mais nous suivons à travers les médias, et vivons ses conséquences tous les jours. Dans ce monde globalisé, une catastrophe naturelle à l’autre bout du monde peut entraîner la faillite brutale d’un employeur et des pertes d’emplois, la fin d’un espoir pour un jeune promoteur, une baisse du pouvoir d’achat global, bref, peut nous priver de notre ration alimentaire.

C’est dire que, quoique résidant dans un pays faiblement industrialisé, nous sommes interpellés par les émissions des gaz à effet de serre.
L’objectif de la JSEC du 3 juillet 2008 est d’éveiller notre conscience collective sur ce phénomène qui, faut-il le rappeler, entraîne un réchauffement global de la terre avec des dérèglements climatiques. Notre pays ressent de plus en plus fortement les conséquences néfastes de ces dérèglements climatiques : inondations de plus en plus récurrentes et de plus en plus dramatiques, températures de plus en plus élevées, saisons hivernales de plus en plus précaires et incertaines, etc.
Le 3 juillet 2008, que chacun en ce qui le concerne, montre sa détermination à réduire ses émissions de CO2, principal gaz à effet de serre, en allant à pied, à vélo, en bus ou tout autre moyen économe en carburant, à son lieu habituel de travail ou de détente.

Faisons chuter les émissions du CO2 au Burkina Faso, ce jour-là !

Après le 3 juillet, gardons à l’esprit que quand nous laissons une mobylette ou un véhicule ronronner inutilement, quand nous l’utilisons juste pour aller à la boutique du quartier ou chez un voisin à quelques pas de là, nous contribuons plus que de raison au réchauffement et aux dérèglements climatiques, nous contribuons plus de raison aux catastrophes naturelles, nous contribuons plus que de raison à la fragilisation puis à la stérilisation des écosystèmes.

Parce que la vie, notre vie dépend de ces écosystèmes, nous devons les préserver des émissions évitables des gaz à effet de serre !

Sidwaya