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Conférence de presse du CDP : « Des ambitions aux antipodes du parti »

Publié le lundi 30 juin 2008 à 13h06min

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Tout a commencé lorsque six de leurs camarades que sont « Yao Marc Oubkiri, Tapsoba Piere Joseph Emmanuel, Boly Moussa, Ouédraogo R. Mathieu, Taho Amadé et Kaboré Emile Réné membres du bureau exécutif national et du bureau politique national se réclamant de l’ex-CNPP et assimilés » publient dans la presse des écrits et déclarations récriminatoires contre la direction du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ses structures et ses militants. Le 13 juin ces six militants se sont vus suspendus. Pour donner sa version des faits, la direction du parti a animé une conférence de presse le 22 juin 2008 à son siège à Ouagadougou.

« Nous avions voulu traiter la question dans le cadre des structures et instances du parti, parce que nous pensions que leur volonté était d’œuvrer à la consolidation du parti. Mais le comportement de ces camarades au fil du temps a fini par vous convaincre que leurs ambitions étaient aux antipodes des intérêts du parti et à terme devaient compromettre dangereusement l’unité et la cohésion du parti », dira le président du parti. Celui-ci va affirmer que les signataires du mémorandum dans leur démarche, ont fait montre d’esprit de sectarisme, d’anti-parti et de fractionnisme.

Les « gourous » responsables du CDP ont déclaré être surpris que les signataires du mémorandum mettent subitement en cause le fonctionnement du CDP alors que trois d’entre eux étaient dans les hautes instances du même parti. Et Roch Marc Christian Kaboré de relever que s’il y a échec, c’est un échec partagé car eux aussi ont pris part à la gestion du parti. Pour Salif Diallo, les signataires du mémorandum ont semé la confusion dans les esprits de leurs militants et de l’opinion par une falsification de l’histoire en soutenant des contrevérités du genre : « l’ex-ODP/MT a adopté la social-démocratie sous la contrainte de la fusion ; aucune structure de ce parti n’a été consultée sur le projet de fusion ; la « chose » a été décidée au sommet et imposée à la base sans débats ».

Le vice-président du parti Salif Diallo a revélé qu’il s’était opposé à Roch Christian Kaboré face aux agissements de ces éléments qui ne respectaient pas la ligne du parti. Pour Simon Compaoré secrétaire national du parti, les méthodes de gestion de la direction politique nationale sont démocratiques « en criant à l’abandon du dialogue au sein du CDP en fustigeant la dérive autoritaire et sectaire les camarades concernés sont selon lui des personnes de mauvaise foi parce qu’ils savent la vérité sur la gestion du parti. C’est le choix de la majorité qui a toujours pris le dessus ».

A la question de savoir si la FEDAP/BC n’est pas une coépouse du CDP Roch Marc Christian Kaboré dira qu’il n’y a pas de confusion entre cette structure et le CDP qui est un parti politique alors que la FEDAP/BC est une association de soutien à l’action de Blaise Compaoré. Il ajoutera qu’en ce qui concerne le soutien à Blaise Compaoré, ils sont complémentaires. Quant à la refondation dont parle certains partis politiques de l’opposition, le premier responsable du parti au pouvoir affirmera qu’ils ont reçu les refondateurs à leur siège mais ils leur ont fait savoir qu’ils pourraient en faire un programme politique pour les campagnes électorales à venir parce qu’il n’est pas question pour lui de mettre en cause les institutions de notre pays. Sur la levée de l’immunité d’un député actuellement en débat, le Président du CDP a indiqué que son parti pense que si un élu est mis en cause, il faut lever son immunité afin de faire la lumière sur les accusations portées contre lui.

Kibsa KARIM

L’Hebdo

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