« La qualité de service dans l’activité courrier : quelles stratégies pour une réduction des délais d’acheminement et de distribution et une amélioration de la sécurité des envois », c’est le thème sous lequel se sont tenus les travaux de la IVe session de concertation sur les acheminements postaux, huit ans après la IIIe édition qui a eu lieu en 2000. La 3e session, a rappelé Noufou Ouibga, conseiller technique représentant le directeur général de la SONAPOST, a permis « d’engranger des succès, et de contribuer à porter notre entreprise commune sur la voie du succès principalement dans son activité traditionnelle à savoir le courrier ».

Il a cité comme acquis des troisièmes journées : la révision du plan national d’acheminement, l’adoption des normes de distribution et des objectifs associés au plan national et enfin, l’examen des relations entre la SONAPOST et les transporteurs privés participant à l’acheminement des dépêches. Le conseiller a également rappelé le contexte de ces journées qui, selon lui, interviennent à la veille des grands chantiers qui vont bouleverser le domaine, à savoir la reforme du secteur postal qui s’avère être un des grands chantiers, qui s’imposera à tous les postiers comme un défi majeur à relever.

L’objectif recherché à travers cette concertation régulière de la SONAPOST s’articule autour de la recherche de la culture de l’excellence et de meilleures performances de service. Pour ce qui est de la quatrième session, elle a surtout permis aux postiers de discuter en profondeur pendant 48 heures, des problèmes d’acheminement et de la sécurité, tout au long du processus de traitement du courrier. Auparavant, il a été fait aux participants un exposé-bilan de la mise en œuvre des recommandations formulées en 2000, lors de la troisième rencontre. Il ressort de ce bilan, une satisfaction teintée de quelques points faibles cependant, que les propositions des quatrièmes journées doivent progressivement corriger.

En effet, l’examen de la situation des délais d’acheminement et de distribution et de la sécurité des courriers révèle toujours des insuffisances. On peut citer entre autres, la non maîtrise des horaires de certains transporteurs, et le non respect des arrêts pour la remise et la prise en charge des dépêches, l’insuffisance des moyens d’acheminement sûrs et réguliers sur certaines liaisons, la non régularité des levées des boîtes postales. Parmi les faiblesses, il a été relevé l’absence de formation au profit des agents chargés du traitement du courrier, l’insuffisance du personnel dans les centres de tri, le long séjour des dépêches dans les autogares et l’insuffisance en nombre de moyens de transport pour l’enlèvement et le dépôt des dépêches.

Dans l’ensemble, des propositions d’amélioration ont été faites par les participants en onze (11) points. De même, dans le souci d’améliorer la sécurité postale, ceux-ci ont formulé des propositions en onze (11) autres points parmi lesquels on retient : la transformation d’IPS/light en IPS, la construction d’un entrepôt au niveau du futur aéroport international de Ouagadougou, l’acquisition de détecteurs d’objets dangereux et interdits, la desserte de l’axe Bobo-Ouaga pour le transport des colis et du courrier, la formation sur la sécurité postale et l’utilisation du système commun de réclamation par Internet pour le traitement des réclamations CNO8 par voie électronique.

Toutes choses qui doivent apporter dans leur application plus de qualité de service et, aux dires du conseiller technique, constituent désormais « un élément clé de la stratégie de développement de la SONAPOST ». La clôture des travaux a été marquée par une recommandation portant sur « l’acquisition d’appareils de détection d’objets dangereux et interdits, la desserte de l’axe Bobo-Ouaga pour le transport des colis et du courrier et la nomination d’un répondant national de la sécurité postale ».

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya