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Fête nationale : Les Luxembourgeois de Ouaga ont célébré leur 169e anniversaire sous la pluie

Publié le mercredi 25 juin 2008 à 10h40min

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23 juin 2008. Le Luxembourg a commémoré le 169e anniversaire de sa fête nationale à Ouagadougou. Sous une fine pluie rafraîchissante d’un soir, accompagnée d’une musique mondaine tranchant tantôt avec la frénésie d’un rock, tantôt avec la douceur d’un blues envoûtant exécutée par le groupe “Ouaga Spirit band”, les convives des grands jours et le public sont arrivés à pas feutrés dans une pièce de Silmandé hôtel, parée pour l’occasion.

La familiarité était certaine : les gens semblaient se connaître. On allait d’un coin de la pièce à une autre. On buvait par gorgée civilisée le cocktail ouvert. Et les causettes de familiarité par affinités perçaient par moments les langoureuses sonorités de jazz et de blues.On en reste subjugué. Mais tout le symbolisme et la densité des relations bilatérales entre le Luxembourg et le Burkina sont apparus quand justement les artistes-musiciens, avant l’entrée en matière, ont parfaitement interprêté les hymnes nationaux luxembourgeois et burkinabè.

En effet, le Luxembourg marche dans le chemin de la coopération active avec le Burkina et regarde dans la même direction que le “pays des Hommes intègres” depuis 1998. Et toute la profondeur et le respect de cette assistance mutuelle et libre a été la signature, entre temps, d’un “accord général de coopération” entre les deux pays qui du reste a produit des réalisations concrètes au Burkina Faso : création du Village artisanal de Ouagadougou, présence active du Luxembourg dans l’artisanat, dans l’”alphabétisation fonctionnelle”, la transfusion sanguine, la gestion durable des ressources naturelles, la formation professionnelle et technique, etc. En 2004, le Luxembourg ouvrait un Consulat à Ouagadougou (dont Mme Christelle Damiba est la répondante), en fin d’année 2006, le pays monte d’un cran dans sa coopération en érigeant, au Burkina Faso un Bureau de coopération de coopération dont le chef de bureau est Monsieur Rol Reiland.

Et comme s’il entendait définitivement porter le Burkina Faso dans son cœur, le Luxembourg se donne enfin au mois de février 2007 à Luxembourg, les moyens et le pouvoir pour l’ouverture solennelle de son ambassade à Ouagadougou. Mais ici, le seul hic, c’est que son représentant, M. Marc Bichler réside, pour l’instant, au Luxembourg. Le sacre de ce bel amour entre les deux pays a été la signature au mois de novembre 2007 de ce qu’on a appelé le “Programme indicatif de coopération”.

Fort de ce programme qui accompagne déjà le Burkina dans ses grands chantiers le développement socio-économique et politique, le gouvernement luxembourgeois prévoit ainsi de “tripler les moyens financiers” alloués au Burkina Faso dans le cadre de sa coopération bilatérale sur la période 2008-2012. M. Rol Reiland, qui s’exprimait ce 23 juin 2008 au nom de son pays, a solennellement salué l’engagement personnel et la médiation réussie du chef de l’Etat burkinabè dans la résolution des crises politico-militaires dans l’Ouest africain. C’était une soirée de gala, où on pouvait aussi contempler avec plaisir des tableaux de peintres burkinabè sur lesquels l’intérieur de la créature humaine parlait aux convives.

Pour Wend Kouni Carole Ouédraogo, artiste-peintre, notre vie de dehors est toujours la conséquence du dialogue de notre intérieur intime avec nous-mêmes. “Derrière le voile”, c’est le nom de sa toile où une “femme du nord Sahel” se voile le corps pour nous inviter à la méditation, la solitude et la déchirure sociale. Le Luxembourg et le Burkina Faso étaient sur le voile de la coopération et de la célébration du partage.

Idrissa NOGO (idrissanogo@yahoo.fr)

Sidwaya

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