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Initiative mondiale pour l’eau : De l’espoir pour les populations de l’Est

Publié le mardi 10 juin 2008 à 15h25min

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Le consortium Catholic relief services et l’Union mondiale pour la nature (UICN) a lancé, le vendredi 7juin 2008 à Fada N’Gourma, un projet de renforcement de la gestion intégrée des ressources en eau dans la région de l’Est.

La mise en œuvre de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) amorce un tournant décisif dans la région de l’Est. En effet, le consortium Catholic relief services et l’Union mondiale pour la nature (UICN) en collaboration avec leurs partenaires de terrain (Tin Tua, le Réseau de communication sur le pastoralisme (RECOPA), les services techniques et les projets et programmes) vient de lancer à Fada N’Gourma, le vendredi 07 juin dernier, la phase initiale du projet Initiative mondiale pour l’eau pour le Burkina.

Cette initiative a vu le jour en septembre 2006 à la suite d’une rencontre entre la fondation Howard Buffett et des ONGs œuvrant dans le développement à travers le monde. Des projets similaires sont mis en œuvre au Mali, au Sénégal. Outre l’Est, le projet de renforcement de la GIRE couvre le Sahel et une partie de la région du Centre-Est. Il vise à promouvoir une gestion durable et partagée des ressources naturelles, notamment celles en eau au profit des populations de cette partie du Burkina. Pour ce faire, la phase pilote, d’une durée de 18 mois, entend expérimenter et développer de façon participative avec les communautés et toutes les parties prenantes, des propositions pour l’élaboration des activités à long terme.

Pour la représentante résidente du CRS, qui a parlé au nom du consortium, Debra Shomberg, cette démarche cadre parfaitement avec le processus de gestion intégrée. "CRS et UICN avec leurs partenaires de terrain Tin Tua et RECOPA ne pourront mener à bien ce projet sans la collaboration et le concours des structures centrales, décentralisées et déconcentrées de l’Etat, les différents projets et programmes intervenant dans la zone du projet", a-t-elle souligné. Il est prévu la conduite d’une étude qui va porter sur les limites et les possibilités de la mise en œuvre d’un programme GIRE dans la zone du projet. Elle doit utiliser en priorité l’approche bassin hydrographique pour la phase initiale et les activités sur le long terme. Ces activités de GIRE vont se dérouler avec 10 communautés pilotes vulnérables tout en incluant le volet qualité de l’eau dans la localité concernée.

Ce processus va renforcer non seulement les capacités des comités de gestion, mais permettra aussi au consortium d’élaborer une approche pour le long terme. Il s’agit d’améliorer l’accès à l’eau pour ces communautés, la faune, le cheptel et les écosystèmes, a précisé Mme Onadja/ Kambou Clarisse, chargée de programme éducation et communication environnementale à l’UICN. "En fonction de l’acuité du déficit d’accès de chaque groupe d’utilisateurs, on va établir des objectifs spécifiques comme les aménagements visibles de rétention d’eau (forages, barrages, etc), la "capacitation" des populations en matière de GIRE. "On peut dire que la transversale, c’est la gestion partagée, la phase pilote à partir de laquelle sera proposée une autre plus longue de 5 à 10 ans.

Tout sera fonction de l’adhésion des communautés, des partenaires locaux. Nous devons avoir une information fiable sur la situation d’accès et les besoins en termes de satisfaction et de possibilités de disposer d’eau pour les différents usages. Nous ferons également le point sur la quantité et la qualité des eaux et sur comment la faune et les écosystèmes accèdent à l’eau", explique Mme Onadja/ Kambou. "Il s’agit de voir ce qu’on peut faire pour une meilleure gestion de l’eau", ajoute pour sa part, Mme Shomberg du CRS.

Avec un accès insuffisant aux ouvrages hydrauliques intégrés pour les divers usages, l’Est et le Sahel enregistrent des taux respectifs d’accès à l’eau potable de 57,3 et 39,3%. Ce qui fait dire au secrétaire général de la région de l’Est que l’urgence de la gestion de l’eau est cruciale. Selon M. Louis Bayala, les besoins en eau pour les hommes, le bétail et la faune se posent avec acuité. Saluant la pertinence de l’initiative mondiale pour l’eau, il a indiqué que le présent projet marque un début de solution aux problèmes d’eau et au déficit hydrique qui affectent de façon alarmante l’Est. Aussi, il a souhaité que ce projet ait un impact visible sur la vie des populations.

S. Nadoun Coulibaly

Sidwaya

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