Les agents techniques d’agriculture se forment en intensification de la production rizicole, pour mieux encadrer les producteurs de riz en vue d’en doubler la production, à cette présente campagne agricole. Cette formation des formateurs concerne spécifiquement les agents de terrain et regroupe une cinquantaine de participants. Ils seront outillés sur les modules concernant la sélection variétale, la conduite des opérations culturales, la lutte contre les "ennemis" du riz et le respect du calendrier cultural. Ils devront alors transmettre leurs nouvelles connaissances aux producteurs de leurs zones respectives.

La formation se tient grâce aux chercheurs et techniciens de l’Institut de l’environnement et de recherche agronomique (INERA). Le directeur de cet institut, le professeur Gnissa Konaté, a expliqué qu’il y a trop de laisser-aller dans les zones rizicoles et que pour doubler la production de riz, il faut des mesures d’accompagnement, tels les semences améliorées, l’engrais et la formation des producteurs et de leurs encadreurs.

Des propos que confirme le ministre délégué à l’Agriculture, M. Issaka Maïga. "La production du riz connaît des difficultés liées à la faiblesse des superficies exploitées en riz, au faible niveau de mécanisation de notre riziculture, au coût élevé des intrants et surtout au faible niveau technique des producteurs et des agents en charge de l’encadrement technique", a-t-il ajouté. D’après lui, c’est pour relever ce défi que son département s’est engagé à augmenter ses capacités de production par l’aménagement de nouvelles superficies, la mise à la disposition des producteurs d’intrants et le renforcement des capacités des agents.

Il a, particulièrement, invité les participants à partager leurs connaissances et leurs expériences en vue d’une augmentation sensible de la production nationale, du riz. Cette production nationale, selon le ministre, couvre 20 à 25% des besoins de la population et le reste est importé des pays asiatiques et des Etats-Unis. "En 2006, pour un besoin de consommation de 375 000 tonnes, plus de 300 000 tonnes ont fait l’objet d’importation pour plus de quarante milliards de F CFA", souligne-t-il.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya