Tertius AN I : La sérénité malgré la crise de la vie chère
Il était arrivé plein d’enthousiasme, d’idées neuves et d’une conception qui veuille que la politique soit faite autrement. Sa déclaration de politique générale devant la représentation nationale avait à cet effet annoncé les couleurs. Plus rien ne devrait être comme avant. Cela, c’était les intentions et la volonté de ne point subir les événements et notre situation endémique de pauvreté. Si en une année, il est difficile de dresser un bilan conséquent à moins de verser dans un discours démagogique, Tertius Zongo n’a pas à rougir de ce qu’il a réussi.
Parce que gérer la crise mondiale actuelle, d’un choc aussi violent, avec notamment des prix en perpétuelle croissance, il fallait garder la tête sur les épaules devant la pression populaire. Bien entendu, des attentes exprimées, la satisfaction est loin de la coupe aux lèvres. Mais en renonçant à des recettes - taxes et douanes - qui font pour l’essentiel les ressources de notre budget, il a trouvé la parade pour atténuer un tant soit peu les effets dévastateurs d’une flambée sans précédent. Il est loin d’être sorti de l’auberge, les spécialistes affirmant que cette crise est partie pour plus d’un tour. C’est pourquoi malgré la conjecture qui ne lui a, à aucun moment, été favorable, il est resté serein dans la tempête et mérite pour ce bilan annuel des circonstances atténuantes et des encouragements.
Mais en bon pragmatique, il sait que l’an II s’annonce autrement plus difficile et qu’il devra encore inventer, imaginer de vraies stratégies capables de fédérer et d’apporter un peu de lumière dans les chaumières. On peut chacun avoir son sentiment, sa vision sur cette année, mais pour sûr le premier ministre n’a pas chômé. On espère que malgré la vie chère, le meilleur est à venir. C’est déjà qu’après cette tempête, il ne peut que succéder un temps meilleur. A la condition qu’aucun des membres de l’exécutif ne dorme sur ses lauriers. Le chantier est immense.
S.K
Par : L’Hebdo