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An I du gouvernement Zongo : La culture du résultat et de l’excellence

Publié le vendredi 6 juin 2008 à 12h59min

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Nommé chef du gouvernement burkinabè, il y a juste un an, Tertius Zongo a, dès sa première sortie face à la presse, placé son action à la tête de l’Exécutif sous le triptyque de la rigueur, de l’audace et de la créativité, afin de moderniser l’appareil d’Etat et l’économie nationale, pour dynamiser le processus de création de richesses. Cela, en association avec toutes les forces vives de la Nation, car , le développement du Burkina Faso n’est ni l’affaire d’un homme, ni celle d’un groupe d’individus ou d’un parti politique. Retour sur une année de "combat" qui a dessiné l’émergence du Burkina Faso aussi bien au plan national qu’international.

Conscient donc que le développement du Burkina Faso ne saurait être l’affaire du seul gouvernement, Tertius Zongo est allé très tôt à l’écoute des forces sociales, des acteurs économiques et sociaux, des associations de base, des corps de métiers, des leaders religieux et coutumiers et des partenaires au développement, pour "prendre leur pouls" et discuter avec eux des grands axes de la politique gouvernementale. Une politique d’ouverture, de responsabilité et de solidarité qui se manifestera tout au long de cette année avec les "visites" (fait nouveau) fréquentes du Premier ministre à l’hémicycle pour assister ses ministres lors de leur examen de passage devant la représentation nationale.

Une marque d’estime et de considération qui a fluidifié et rendu cordiales les relations entre l’exécutif et le législatif, au grand bonheur d’une démocratie qui cherche encore ses marques au regard du passé politique tumultueux du pays. C’est qu’en sus du nouvel esprit qu’il entend insuffler à l’action gouvernementale, Tertius Zongo veut aussi consolider les acquis en maintenant la stabilité politique et la paix sociale, en poursuivant et approfondissant les réformes économiques. La consolidation des bases d’une croissance de qualité, réductrice de la pauvreté, dans un contexte de gestion rigoureusement orientée sur les résultats.

Pour ce faire, Tertius Zongo a donné quatre orientations à son action :
- l’édification, d’une économie ouverte et compétitive, porteuse de croissance de qualité et d’emplois,
- la création de conditions d’épanouissement et la valorisation du capital humain,
- le renforcement de l’autorité de l’État et la promotion d’une gouvernance partagée et enfin,
- le rayonnement international du Burkina et son leadership dans le concert des nations. Toutes choses exigeant le renforcement de la bonne gouvernance, en cultivant la performance, l’efficacité et la rigueur dans la gestion.
L’adoption d’un plan quinquennal de bonne gouvernance 1998-2003, suivie de celle d’une politique nationale de bonne gouvernance en mai 2005 sont venues conforter cette exigence.

...le pari d’une Nation prospère...

Aussi, la création de structures de contrôle pour renforcer le socle institutionnel sur lequel la croissance se bâtit va être affinée avec la naissance de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat. A terme, l’administration publique devrait être plus moderne, plus accessible, plus efficace, transparente et crédible afin d’assurer de meilleurs services aux populations. Un pari pour le développement qui exige aussi un effort continu d’assainissement des finances publiques et de résorption des déficits budgétaires. Cette "nouvelle" société plaçant cependant au coeur de sa démarche, les véritables besoins des populations, une politique volontariste de financements des secteurs sociaux (emplois des jeunes, santé, éducation) a été entreprise. C’est ainsi qu’en dépit du phénomène de la vie chère qui est venu perturber le deuxième semestre de l’année avec notamment la crise mondiale de l’énergie et des produits alimentaires, les indicateurs économiques sont restés au beau fixe. Le taux de croissance a été maintenu à un niveau acceptable, tandis que la tendance haussière des prix a été contenue par la batterie de mesures d’exonération de droits et taxes de douane prises pour certains produits de base. La balance des paiements devrait s’en ressentir, même si l’ajustement structurel et la réforme du système fiscal ajouté au statut de la terre pour attirer les investisseurs, devront compenser ce gap.

Une économie qui se tient donc, dans ses grands équilibres, "dopée" par une politique économique performante. C’est ainsi qu’au niveau industriel, l’adoption de la politique des filières (alimentaires, chimiques...) a permis de remettre d’aplomb une industrie moribonde. Dans le même temps, la privatisation des entreprises publiques pour accroître leur performance par le désengagement de l’Etat dans les secteurs concurrentiels et productifs s’est poursuivie. Ajoutée à la réforme du système bancaire qui a permis l’émergence de nouvelles banques et sociétés d’assurance, cette politique veut faire du secteur privé le levier du développement. La satisfaction des besoins du peuple à travers une production plus accrue et des équipements et infrastructures modernes n’était pas en reste. Au niveau de l’agriculture, l’autosuffisance alimentaire était le credo avec la politique des filières (coton, céréales, fruits et légumes oléagineux) la promotion des cultures de contre-saison, la mise en place des chambres d’agriculture et la construction de micro-barrages pour être moins dépendant des caprices de la pluviométrie.

Le social est resté cependant, la pierre angulaire de ce développement, avec les six Engagements qui ont continué à soutenir et à appuyer les efforts d’un peuple travailleur. Avec la gratuité de l’école de 6 à 16 ans ainsi que, celle des fournitures scolaires, la volonté de rehausser le niveau de l’éducation et de réduire la marge des filles non scolarisées a été affichée.

...qui place le social en première ligne...

La rationalisation du financement de l’emploi des jeunes s’est manifesté en rapprochant les structures de financement de leur public-cible. La lutte contre les grandes endémies et épidémies et les vaccinations à grande échelle sont venues conforter la politique de la santé de proximité. Une production littéraire et musicale fournie ainsi que la tenue de grandes manifestations culturelles (FESPACO, SNC) ont également conforté la vocation culturelle du pays des hommes intègres. Le Premier ministre a toutefois tenu à préciser que "l’autosatisfaction n’est cependant pas une affaire burkinabè". Le chemin qui reste à parcourir impose la modestie car près de 41% des Burkinabè sont encore victimes de la pauvreté. La structure de l’économie qui fait de la pluviométrie la principale variable explicative de la croissance n’a pas changé et le secteur industriel subit toujours les coûts excessifs des facteurs de production et de l’étroitesse du marché national. Le secteur des infrastructures reste à moderniser et les systèmes éducatifs et de santé demeurent encore inefficaces et ne parviennent pas à valoriser le capital humain dont l’économie burkinabè a besoin pour accélérer la croissance. Autre grande "plaie sociale", le chômage qui frappe une très large fraction de la population active, notamment les jeunes et les femmes. C’est dire que le pari contre la faim et le sous-développement reste encore à gagner, ce qui engage à davantage de travail. Avec une obligation de résultats au bout.

DCPM/MCTC en collaboration avec Sidwaya


An I du gouvernement Zongo : Un pays qui s’affiche

En une année d’exercice à la tête de l’éxécutif burkinabè, Tertius Zongo a œuvré à faire des grands axes de la politique étrangère de Blaise Compaoré, une réalité concrète.

Consolider la place du Burkina Faso en Afrique et dans le monde, contribuer à l’intégration régionale et continentale et promouvoir la paix et la sécurité mondiales, voilà définie dans ses grands traits, la politique étrangère du Burkina Faso. Tertius Zongo et son équipe se sont attelés à la rendre vivante, avec comme point d’orgue, l’admission du Burkina Faso dans le cercle sélectif des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU. A côté des cinq "grands" disposant du droit de véto, le Burkina va, avec neuf autres pays, décider de l’avenir du monde au cours des deux prochaines années.

Un privilège qui n’est pas usurpé à l’heure où la paix et la solidarité sont prônées, le pays des Hommes intègres étant un acteur continental majeur dans ces domaines. Les médiations réussies dans les crises togolaise et ivoirienne sont venues conforter cette assertion. Il faut dire qu’en la matière, le pays a une tradition vieille de deux décennies. On est mémoratif que le Burkina Faso avait, au début de la décennie 90, réussi à endiguer les rebellions touarègues qui avaient secoué le Niger et le Mali. Un exercice de haute voltige diplomatique qui avait assis sa réputation de "faiseur de paix". Le dialogue (?) musclé et sanglant entre Eyadéma et son opposition toujours à la même période ainsi que le délitement de la République Centrafricaine consécutivement au "hooliganisme" de sa classe politique, avaient offert l’opportunité d’affiner cette "science" diplomatique.

Vingt ans plus tard, à l’instar du bon vin qui se bonifie avec le temps, la diplomatie burkinabè continue d’engranger de bons points. La récente visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon à Ouagadougou a confirmé le leadership d’un pays qui tend à devenir incontournable au plan international. France, Israël, Japon, autant d’étapes sur ce chemin d’affirmation du label Burkina. Et, comme la paix n’est pas seulement un mot, mais un comportement, l’armée burkinabè a activement participé au maintien de la paix dans le monde. Le Burkina Faso reste ainsi fidèle aux valeurs de paix et de sécurité sans lesquelles rien de durable ne peut être construit.

A cet effet, il suggère l’abandon de toute idée d’unilatéralisme au profit de politiques de solidarité entre les peuples. Dans cette optique, le mandat du Burkina au Conseil de sécurité de l’ONU sera entre autres axé sur le soutien qu’il apportera à la réforme du système des Nations unies et à l’avènement d’un ordre international mieux régulé et plus équitable. Car, l’une des clés pour un monde meilleur se trouve dans cette solidarité.

DCPM/MCTC
en collaboration avec Sidwaya

Sidwaya

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