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Etalons : "Nous ne devons plus rien lâcher"

Publié le jeudi 5 juin 2008 à 10h11min

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Les Etalons sont rentrés de Tunisie dans la soirée du lundi 2 juin 2008, après leur brillante victoire devant les Aigles de Carthage par 2 buts à 1. C’était dans le cadre de la 1re journée des éliminatoires CAN et coupe du monde 2010.

Il y a bien longtemps qu’on avait vu du beau monde venir à l’aéroport international de Ouagadougou accueillir notre équipe nationale de football. Dans la soirée du lundi 2 juin 2008, ils étaient très nombreux, dirigeants et supporters avec en tête le président de l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE), Georges Marshall, et ses collaborateurs à réserver un accueil très chaleureux aux Etalons et cela, au lendemain de leur brillante victoire face aux Aigles de Carthage par 2 buts à 1.

Habillés d’une chemise rose et d’un pantalon bleu, le capitaine Mahamoudou Kéré et ses coéquipiers ont été très ovationnés par des Burkinabè qui disent avoir enfin retrouvé le plaisir et la joie de jubiler. Moumouni Dagano, Yssouf Koné, Madi Panandetiguiri, Joël Kouassi, Daouda Diakité, Narcisse Yaméogo avouent qu’il y a longtemps qu’ils ont vécu pareille ambiance. Ce qui est une source de motivation pour eux pour continuer sur la même lancée. Déjà dans la tête de tous ces joueurs, il faudra confirmer le samedi 7 juin prochain au stade du 4-Août que la victoire de Tunis n’est pas un fait du hasard.

Par Antoine BATTIONO


Réactions de quelques joueurs

Dès leur arrivée à l’aéroport international de Ouagadougou, le capitaine Mahamoudou Kéré et quelques coéquipiers ont livré leurs sentiments.

Moumouni Dagano (attaquant) : "Nous ne devons plus rien lâcher"

"Je crois que c’est un nouveau départ, parce que cette victoire était très importante pour nous. Nous sommes bien partis et il s’agit de ne rien lâcher. Nous devons maintenant nous concentrer sur le match du 7 juin face au Burundi.

La motivation a été un déclic pour nous, parce que nous avions envie de prouver quelque chose et nous avons aussi marre de ne pas avoir bonne presse auprès de notre public. Nous avons alors décidé de mouiller davantage le maillot et le coach nous a dit à la pause que nous pouvions gagner le match.

Ma saison avec Sochaux est quelque chose à oublier parce que c’est la première fois que cela arrive dans ma carrière, mais ça fait partie de notre métier. Maintenant, je vais me concentrer avec les Etalons en donnant le maximum pour mon pays et, pourquoi pas, nous qualifier pour le mondial. Avec Sochaux, je n’ai pas été très efficace et le nouvel entraîneur a aussi opéré des changements. J’ai été ainsi écarté alors que j’étais bien physiquement en début de saison. Honnêtement, je ne sais pas si c’est fini mais il me reste encore un an avec mon club. Je vais d’abord profiter avec les Etalons et on verra après pour mon avenir. Sinon j’ai envie de partir, puisque j’ai quelques pistes, mais je ne vais pas m’enflammer. A ce niveau, il y a toujours la France ou l’Allemagne. Je ne donne pas de nom mais d’ici peu on le saura."

Mahamoudou Kéré (Capitaine) : "C’est grâce au coach que je suis revenu"

"Ce n’est pas un grand retour. Nous avons une bonne équipe, solidaire, avec un entraîneur discipliné. Cela fait plaisir de voir tous ces Burkinabè venus nous accueillir, parce qu’il y a longtemps que nous avons vécu ça. Pour la suite, nous ne promettons rien mais nous prenons les matchs à mesure qu’ils viennent.

J’avais pris la décision de ne plus jouer en équipe nationale, parce que j’avais eu à l’époque un problème avec l’entraîneur (NDLR : c’était avec Drissa Malo Traoré, dit Saboteur) mais le plus important aujourd’hui, c’est qu’il y a un nouvel entraîneur. Nous avons échangé ensemble, j’ai vu ses projets et j’aime bien la manière avec laquelle il communique avec les joueurs. Je me suis demandé pourquoi ne pas essayer, et c’est grâce à lui que je suis là."

Daouda Diakité (gardien de buts) : "Il n’y a plus de petite équipe"

"Moralement, nous étions forts dans la tête. A aucun moment du match nous ne nous sommes découragés quand nous avons été menés au score. La Tunisie est le grand favori de notre groupe mais aujourd’hui, il n’y a plus de petite équipe. Au départ, les gens étaient convaincus que les Tunisiens prendraient le dessus, mais le résultat est là. Nous allons continuer à nous battre et donnons rendez-vous au public burkinabè à Ouagadougou, le 7 juin prochain."

Madi Panandetiguiri (Défenseur) : "Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers"

"La Tunisie était le grand favori du groupe mais nous avions aussi notre mot à dire et de la qualité à revendre. Le fait qu’il y a longtemps que nous avons donné du plaisir à notre public a été une source de motivation pour nous. En plus, l’entraîneur a su placer les mots qu’il faut et nous avons cru jusqu’au bout. Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers mais confirmer ces 3 points le samedi 7 juin face au Burundi et après on verra pour les Seychelles."

Propos recueillis par A.B.

Le Pays

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