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Crimes contre l’humanité au Darfour : Une coalition d’organisations burkinabè demande l’arrestation des suspects

Publié le jeudi 5 juin 2008 à 10h43min

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Les responsables de la Coalition burkinabè pour la Cour pénale internationale (CBCPI) ont animé mercredi 4 juin 2008, à Ouagadougou, une conférence de presse sur les crimes contre l’humanité au Soudan. Ils exhortent tous les pays du monde à encourager l’ONU à arrêter et conduire devant la CPI, Ahmad Harun et Ali Kushayb, deux Soudanais suspectés de crimes.

“Cela fait exactement un an que la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Ahmad Harun et Ali Kushayb pour leurs rôles présumés dans la commission de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Darfour.” Tels ont été les propos introductifs du président de la Coalition burkinabè pour la Cour pénale internationale (CB-CPI), Kassoum Kambou, lors du point de presse sur les crimes contre l’humanité au Darfour, une province du Soudan, mercredi 4 juin 2008.

Il a déclaré que la CB-CPI composée d’une trentaine d’associations, de syndicats et d’organisations de défense des droits humains, exhorte tous les Etats du monde à encourager le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre les dispositions adéquates visant à permettre l’arrestation et la remise à la CPI des deux personnes suspectées dans les crimes au Darfour. Il est ressorti de ses explications que Ahmad Muhammade Harun connu sous le nom de Ahmad Harun, actuel ministre d’Etat aux Affaires humanitaires au Soudan fait l’objet de 42 chefs d’accusations, en l’occurrence des persécutions, des meurtres et des déplacements de populations. La CPI indique qu’il a mobilisé, financé et armé les Janjawids, des milices recrutées par le gouvernement soudanais, sachante qu’ils commettaient des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre contre les populations du Darfour.

“Toutefois, le Conseil de sécurité de l’ONU, dans son ensemble, n’a pas réussi à donner lieu à une véritable action de soutien au travail du procureur de la CPI”, a précisé Kassoum Kambou. En conséquence, un groupe d’organisations du monde entier dont la CB-CPI, a lancé une campagne “Justice pour le Darfour” pour inviter l’ensemble des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU et la communauté internationale à accélérer l’arrestation des deux suspects. M. Kambou qui avait à ses côtés le vice-président de la CB-CPI, Mahamoudou Soré et du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) Chrisogome Zougmoré, a fait savoir que son organisation a adressé une correspondance au gouvernement burkinabè qui a adhéré au statut de la CPI, à encourager le Conseil dans se sens. Ils se sont ensuite prêtés aux questions des journalistes. “Etes-vous êtes sûrs que votre requête parviendra au Conseil de sécurité ?” Pourquoi avoir attendu une année avant de lancer une campagne pour demander l’arrestation des Soudanais ? Telles ont été entre autres, les préoccupations des hommes des médias. Les conférenciers ont, en réponse, affirmé que la CB-CPI entretient de bons rapports avec les autorités burkinabè et qu’il n’y a aucune raison que le pays qui a été élu au Conseil de sécurité un qualité de membre non permanent ne transmette pas leurs doléances.

La CB-CPI qui salue l’arrestation du chef du Mouvement de libération du Congo, Jean-Pierre Bemba a attendu la fin des investigations de la CPI afin d’avoir toutes les informations avant de lancer une campagne contre les crimes au Darfour.

Séraphine SOME

Sidwaya

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