Créé en 2007, le groupe cybercentre communautaire du Burkina Faso réunit plus d’une quarantaine de structures d’accès communautaire aux technologies de l’information et de la communication sur tout le territoire national. Ces structures à but non lucratif différentes des cybercafés classiques ont pour objectif principal de fournir et favoriser l’accès aux Tic des populations depuis la base. A titre d’exemple, on peut citer les pages de la Francophonie, les centres municipaux multimédia, les centres multimédia communautaires de l’UNESCO, les centres ADEN etc.

Si l’expérience de ces cybercentres communautaires a suscité un engouement réel des populations, il reste cependant que ces structures sont confrontées à des problèmes de nature à limiter l’efficacité de leurs actions : le problème de connectivité et d’énergie, l’absence de productions de contenus adaptés aux besoins réels des populations et communautés et le problème de renforcement des capacités des gestionnaires et animateurs de ces centres.

Ainsi, la rencontre de concertation du 29 mai 2008 a été l’occasion pour les acteurs intervenant dans ce domaine de réfléchir sur les solutions à leurs problèmes communs et d’élaborer un plan stratégique triennal afin d’améliorer significativement la contribution de ces cybercentres communautaires au développement du Burkina Faso. Comme l’a souligné le secrétaire général du ministère des Postes et des Technologies de l’information et la communication M. Lamoussa Oualbéogo, cette initiative s’inscrit en droite ligne avec la politique nationale de promotion et de vulgarisation des technologies de l’information et de la communication pour le développement.

L’expérience de ces structures d’accès collectif aux TIC est d’ailleurs apparue comme une solution intéressante à la réduction de la fracture numérique au Burkina Faso en ce sens qu’elle facilite l’accès à ces technologies aux populations défavorisées, aux groupes économiquement faibles et aux populations isolées. Ainsi, en plus de l’Etat qui a apporté son concours à la tenue de cette rencontre de concertation, des partenaires techniques et financiers tels l’ONG OXFAM Québec, les Pays-Bas, la Coopération française (...) n’ont pas hésité à s’impliquer pour la tenue de cette initiative vu son importance pour le développement de notre pays.

Antoine W DABILGOU
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Sidwaya