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Lutte contre la pauvreté : Adoption de projets de désenclavement et d’irrigation

Publié le lundi 2 juin 2008 à 11h26min

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L’Assemblée nationale a adopté, jeudi 27 mai 2008, trois projets de loi. L’un porte sur un accord de prêts pour le financement du projet de construction et de bitumage de la route Yéguéresso - Diébougou. L’autre autorise le Burkina Faso à adhérer à la Convention internationale pour la réglementation de la chasse. Le dernier est un accord de prêt et de don pour le financement de la gestion de l’eau.

Le projet de construction et de bitumage de la route nationale Yéguéresso-Diébougou et de la bretelle de Hamelé s’insère dans le cadre de la stratégie de développement du secteur des transports mise en œuvre à travers le Programme sectoriel des transports, élaboré par l’Etat burkinabè. Toute chose qui explique son élaboration par le gouvernement. L’objectif principal de ce projet est de désenclaver les régions du Sud-Ouest et des Hauts-Bassins afin de faciliter les échanges économiques et sociaux au plan national et régional, a dit le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Hippolyte Lingani lors de l’audition du gouvernement qu’il représentait, accompagné de son homologue, Vincent Dabilgou.

Selon M. Lingani, le projet contribuera, entre autres, au renforcement de la lutte contre la pauvreté et à l’intégration sous-régionale. Les routes à bitumer ont une longueur de 119 km entre Yéguéresso et Diébougou et 6 km entre la ville de Ouéssa et le village de Hamélé situé à la frontière du Ghana. Le coût total du projet est estimé à 30 milliards de F CFA dont 13,33% laissés à la charge de l’Etat burkinabè.

Après examen du projet, la Commission des affaires étrangères et de la défense, (CAED), a recommandé son adoption à la plénière. Une proposition qui a été suivie par l’ensemble des députés. Ceux-ci ont ensuite, assisté à la présentation du projet de loi portant autorisation d’adhésion du Burkina à la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine et son protocole. Il est ressorti que la Convention et son protocole constituent des mécanismes destinés à la protection, la sauvegarde et la conservation des baleines, qui sont des espèces en voie de disparition. A l’issue de l’exposé du projet par le rapporteur de la commission en charge de son examen, Tousma Hyacinthe Kafando, les députés ont exprimé leurs préoccupations. Quel intérêt le Burkina Faso a-t-il à adhérer à la Convention sachant qu’il est un pays continental ?

En réponse à cette question, le ministre délégué à la Coopération régionale, Minata Samaté, a indiqué que le Burkina Faso qui a droit à la mer se doit de se préoccuper de la gestion de ses ressources. "Certains de nos partenaires qui ont la mer pourraient nous accompagner dans nos projets d’aquaculture", a ajouté Mme Samaté. Les députés ont adhéré à son projet à l’unanimité et se sont penchés sur l’examen du dernier projet de loi à eux soumis. Il a porté sur un accord de prêt et de don pour le financement partiel du Projet d’irrigation et de gestion de l’eau à petite échelle (PIGEPE).

Le projet s’inscrit dans le processus de mise en œuvre des objectifs du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, entre autres, l’intensification et la diversification de la production agricole irriguée et de bas-fonds et l’amélioration des revenus des paysans les plus démunies. Le PIGEPE sera exécuté sur une période de six ans et a un coût total de plus de neuf milliards de F CFA. L’Etat burkinabè contribuera pour plus d’un milliard de F CFA. Les parlementaires ont pour l’essentiel salué l’élaboration du projet et ont donné quitus pour sa ratification.

Séraphine SOME
serasome@yahoo.fr

Sidwaya

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