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Obsèques de la mère du Premier ministre : Du beau monde à Doudou

Publié le lundi 2 juin 2008 à 11h44min

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Décédée le mardi 27 mai 2008 à Ouaga à l’âge de 90 ans, Esther Poko Zongo née Zoungrana, mère du Premier ministre Tertius Zongo, a été conduite à sa dernière demeure le samedi 31 mai 2008 à Doudou dans la province du Sanguié. De nombreuses personnalités du pays dont les membres du gouvernement, ceux de l’Assemblée nationale, les représentants du corps diplomatique, les fidèles chrétiens, les amis et connaissances ont effectué le déplacement de Doudou pour lui rendre un dernier hommage.

C’est depuis le mardi 27 mai 2008 que la nouvelle du décès de Esther Poko Zongo née Zoungrana, mère du chef du gouvernement, Tertius Zongo, a plongé tout Doudou, voire le Centre-Ouest, dans la consternation. Sa dépouille mortelle est arrivée à Doudou le vendredi 30 mai 2008. Une veillée de prières a été organisée la nuit du même jour. La levée du corps a eu lieu le samedi 31 mai à 9 h au domicile de la défunte suivie du culte religieux devant l’église de Doudou qui ne pouvait contenir le monde. Après la prière introductive du pasteur Jean Bazié, président du conseil régional de Tenado, le pasteur de Doudou, Etienne Zongo, fils de la défunte, a souhaité la bienvenue à l’immense foule qui est venue les soutenir dans cette douloureuse épreuve. Le pasteur Samuel Yaméogo, qui a pris la parole à la suite du pasteur Etienne Zongo, a présenté la biographie de la défunte (voir encadré).

Tour à tour, les différents pasteurs ont prié pour le repos de l’âme de maman Esther Poko Zongo. Pour le pasteur Philippe Mamadou Karambiri, maman Esther Poko avait choisi le bon chemin : celui du Christ. Aussi a-t-il souhaité que sa consécration soit suivie ainsi que la foi qu’elle a laissée. "Elle a mené un exemple de vie pour les générations futures", a-t-il dit. Daniel Baziemo, un des premiers fidèles de Doudou, a aussi imploré le Seigneur afin qu’il accueille maman Esther Poko dans son royaume pour la vie éternelle. Le pasteur Pawentaoré Ouédraogo, président du Conseil général des Assemblées de Dieu, a, pour sa part, demandé aux uns et aux autres de vivre dans la droiture et de mener une vie d’amour à l’image de la défunte qui, a-t-il confié, a mené une vie exemplaire. Pour lui, on doit se consacrer à la parole de Dieu, car chaque jour qui s’achève nous rapproche de lui. Le pasteur Ouédraogo a demandé à chacun d’opérer un changement dans sa vie. Il a pour cela conseillé comme mode de vie, l’humilité.

Georges Wendyam Zongo, qui a pris la parole au nom de la famille Zongo, a d’abord rendu grâce à Dieu. Pour ce dernier, 90 ans est une belle expérience de vie. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, nous devons nous réjouir de cette volonté de Dieu, car notre maman a eu une promotion céleste. Il a adressé ses vifs remerciements aux différentes délégations et personnalités venues rendre un dernier hommage à leur mère. Il a aussi remercié le président du Faso pour son soutien. Au cours du cérémonial, des chorales venues de Ouagadougou, Koudougou, Tenado, Doudou, etc., ont produit de beaux chants. Les petits-fils de la défunte ont aussi entonné un chant en la mémoire de leur grand-mère. La dernière prière a été dite par le pasteur David Yaméogo. C’est à l‘issue de cette prière que le corps a été conduit au caveau familial où repose son époux le pasteur Jacques Nabilma Zongo. Après l’inhumation, les différentes personnalités ont présenté leurs condoléances aux membres de la famille dont le Premier ministre Tertius Zongo et son épouse. Le directeur général des Editions "Le Pays", Boureima Sigué, était parmi ceux qui se sont déplacés à Doudou pour rendre un dernier hommage à maman Zongo.


Qui a été maman Zongo ?

Madame Zongo/ Zoungrana Esther Poko est née vers 1918 à Sogpelcé, aujourd’hui secteur 5 de la ville de Koudougou, de Zoungrana M’balla et de Yaméogo Tanga.

Elle accepta le Seigneur Jésus par le témoignage de son frère, Zoungrana Bangré, en 1938. Dès sa conversion, elle endura les pires souffrances pour sa foi. Par exemple, elle fut séquestrée par le chef de canton parce qu’elle s’était convertie à une religion que le chef n’aimait pas.

Son frère, qui refusa de la persuader à abdiquer sa foi, fut condamné aux travaux forcés et devait couper du bois pour le chef. Son grand frère et elle préférèrent subir cette humiliation que de renier leur foi. Elle accepta librement d’épouser Zongo Nabilma le 26 décembre 1942. Ils partirent ensemble en 1945 à l’Ecole biblique de Nagbangré à 25 km de Ouagadougou.

A la fin de leurs études bibliques, ils s’installèrent à Doudou en 1947. Maman Zongo se consacra tout entière, aux côtés de son mari, au ministère pour lequel Dieu les avait appelés. A son actif, on peut relever les faits suivants :

- plusieurs dizaines de filles données en mariage forcé ont été sauvées et ont eu par la suite la liberté de se choisir un mari ;

- 36 mariages de jeunes qu’elle encadrait ont été célébrés.

Maman Zongo avait 2 passions :

- éduquer les filles et enseigner les femmes ;

- se consacrer à la prière.

Le seigneur lui a donné :

- 11 enfants dont 5 l’ont précédé dans la gloire de Dieu ;

- 38 petits-enfants ;

- 13 arrière-petits-enfants

Le 27 mai 2008 à 18h 35 mn, elle fut promise à la gloire de son Seigneur qu’elle aima et qu’elle servit de tout son coeur.

Source : Biographie présentée par le pasteur Samuel Yaméogo

Le Pays

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