Face à la crise alimentaire qui secoue le monde, les professionnels de l’agriculture irriguée en Afrique de l’Ouest veulent être plus utiles à leurs pays en s’engageant dans la recherche des voies et moyens d’accroître leur contribution dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, malgré les nombreuses difficultés (limite des ressources financières, problèmes de formation, etc.).

En effet, environ 75 d’entre eux, venus de 7 pays de la sous-région ( Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, etc.), étaient réunis les 20, 21, et 22 mai 2008 à Bobo Dioulasso pour les 4es Journées techniques de l’irrigation et l’assemblée générale de l’Association régionale pour l’irrigation et le drainage en Afrique de l’Ouest et du Centre (ARID). "Amélioration des performances des périmètres irrigués", tel était le thème de cette rencontre de contribution à la lutte pour la sécurité alimentaire dans les Etats.

Sanoussi Fofana, représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique, et des Ressources halieutiques, a félicité, dans son mot d’ouverture à la manifestation, tous les acteurs du secteur pour leur initiative, qui rentre en droite ligne des préoccupations de son département et du gouvernement. L’agriculture irriguée, a indiqué le conseiller technique du MAHRH, "est une alternative incontournable dans un pays comme le Burkina dans la lutte contre l’insécurité alimentaire". Aussi a-t-il exprimé toute la disponibilité de son département à les accompagner dans leur volonté de jouer pleinement leur partition dans le combat pour la sécurité alimentaire. Une volonté réaffirmée à l’ouverture de la rencontre par les responsables des différentes structures évoluant dans le secteur.

Il s’agit de Pierre Lompo, président de l’Association des ingénieurs et techniciens en génie civil du Burkina (AIT-B), de Adama Sangaré, président de l’Association régionale pour l’irrigation et le drainage en Afrique de l’Ouest et du Centre (ARID), de François Ouango, président du Comité national des irrigations et du drainage du Burkina ( CNID-B). Initiée par le CNID-B en collaboration avec l’ARID, la réunion de Bobo a permis aux participants de passer en revue d’importantes questions ayant des incidences sur la performance de l’agriculture irriguée, à savoir les infrastructures, la formation des acteurs, la production elle-même, etc. Les conclusions issues de ces réflexions seront transmises aux pouvoirs publics pour le renforcement des pratiques irriguées dans nos Etats.

Par ailleurs, les présentes Journées ont été une occasion pour le CNID-B de présenter aux participants les résultats du projet "Amélioration des performances des périmètres irrigués en Afrique". Projet que le CNID-B a eu à conduire de 2004 à 2008, dans le cadre des activités de l’ARID.

Par Grégoire B. BAZIE

Le Pays