Etalons du Burkina : Pros, locaux, mêmes tocards !
Dimanche dernier, à deux minutes de la fin du match de football qui opposait les Etalons du Burkina aux Super Eagles du Nigeria, les spectateurs au stade du 4-Août de Ouagadougou commençaient à déserter les gradins, la mort dans l’âme.
Leur équipe nationale, constituée essentiellement de locaux, venait d’encaisser un second but, aux arrêts de jeu, synonyme d’élimination de la course vers la première édition du championnat d’Afrique de football des joueurs évoluant dans leur pays, qui se tiendra en janvier 2009 en Côte d’Ivoire.
Au match aller, joué à Calabar, les poulains de l’entraîneur Sidiki Diarra avaient perdu par 2 buts à 0 dans des conditions difficiles (retard accusé au départ pour problèmes de papiers d’identité, autorisation d’atterrissage refusée à l’aéroport, manque de repos, alimentation qui laisse à désirer), qui ont sans doute eu un effet psychologique sur eux.
De ce fait, ils bénéficiaient de circonstances atténuantes. Dans tous les cas, quand bien même tout se serait bien passé, on ne manquerait pas d’arguments pour justifier cette défaite.
L’équipe nigériane, selon les journalistes sportifs qui étaient du voyage, n’a pas fait montre d’un jeu extraordinaire. Et l’on espérait qu’à Ouagadougou, les Etalons, à défaut de faire trembler les filets à trois reprises pour se qualifier, au moins remonteraient les deux buts du match aller, surtout que le ministre des Sports, Jean-Pierre Palm, les avait motivé pour qu’ils mouillent le maillot en promettant une prime de 500 000 F CFA par joueur.
Dès l’entame de la rencontre, que d’espoirs suscités lorsque les locaux burkinabè ont commencé à dominer les Nigérians dans tous les compartiments du jeu.
Mais c’était une domination stérile, marquée par des ratés incroyables, des passes à l’adversaire, des tirs à l’emporte-pièce, le tout couronné par l’absence d’une vision de jeu. Enfin de compte, ce sont les Super Eagles qui en sont sortis victorieux du fait de leur réalisme et de leur intelligence.
Une fois de plus, les Etalons ont déçu le public sportif burkinabè. On voit déjà certains critiquant la toute nouvelle Fédération de football ou l’encadrement technique. Certes, l’entraîneur peut avoir sa part de responsabilité dans une débâcle, mais encore faut-il qu’il y ait des joueurs compétitifs, techniquement et physiquement au point.
Or ce sont ces éléments qui manquent le plus dans notre football. On a beau avoir la meilleure structure fédérale et le plus grand manager d’équipe, l’on n’aura jamais les résultats escomptés. Que ce soit les locaux ou les professionnels, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. Ils nous servent toujours des matches insipides. En clair, ils sont tous des tocards.
Adama Ouédraogo Damiss
L’Observateur
Vos commentaires
1. Le 21 mai 2008 à 11:02, par Mr BATIENE S. En réponse à : Etalons du Burkina : Pros, locaux, mêmes tocards !
"Oû le joueur ?Montrez-moi le joueur"telles furent les questions du coach ghanaen MALICK JABIR (alors en charge des étalons) lorsqu’on lui repprocha son choix des joueurs.Nous dirons,à la suite de beaucoup de prédécesseurs, que le problème de notre foot-ball ne saurait se résumer à un problème de fédération oû d’entraineur:nous n’avons simplement pas de bons joueurs.La preuve:malgré les changements de fédérations et d’entraineurs,les résultats demeurent les mêmes.On aurait promis le tiers des 500 000f à des joueurs ghanaens par exemple qu’ils auraient remporté le gain du match.Les étalons voulaient l’argent à eux promis en cas de victoire mais ils ne le pouvaient car limités et sans coeur.Mettons l’accent sur la formation depuis la base,nous en récolterons les fruits demain.
de Mr BATIENE S.