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L’agriculture irriguée, une alternative aux crises alimentaires

Publié le mercredi 21 mai 2008 à 10h54min

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Le Comité national des irrigations et du drainage du Burkina (CNID-B) organise les 20 et 21 mai à Bobo-Dioulasso, les 4es Journées techniques de l’irrigation. Ces journées ont pour but de trouver les voies et moyens pour dynamiser les systèmes d’irrigation au Burkina Faso.

Les 4es Journées techniques de l’irrigation ont regroupé les professionnels de l’irrigation et du drainage du Burkina et de certains pays de la sous-région. Elles se déroulent sur le thème : « Amélioration des performances des périmètres irrigués ». Le choix de ce thème n’est pas fortuit. En effet, les 4es Journées se tiennent dans un contexte marqué par la cherté des denrées alimentaires et les pouvoirs publics cherchent des solutions pour y faire face.

Selon le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Sanoussi Fofana, « l’irrigation constitue une alternative incontournable et un défi à relever pour une sécurisation et une intensification de la production agricole ». L’agriculture pluviale, a ajouté le président du CNID-B, François Ouango, a montré ses limites et insuffisances quant à la sécurité alimentaire. Il faut alors tendre vers l’agriculture irriguée, qui, selon la FAO, procurera dans l’avenir au total, 60% des besoins supplémentaires en nourriture dans le monde.

Le Burkina Faso a déjà mesuré l’importance de l’irrigation. C’est pour cela qu’il a, selon M. Fofana, aménagé 30 000 hectares pour le stockage de l’eau et adopté, en avril 2003, la politique nationale de développement durable de l’agriculture irriguée. Il est ainsi prévu l’aménagement de 60 000 hectares pour porter à environ 100 000 hectares la superficie totale destinée à l’irrigation. Si l’Etat consent des efforts pour réaliser des infrastructures, il faut reconnaître aussi que certaines contraintes rendent contre-performant le secteur de l’irrigation. Il s‘agit, entre autres, de la sous-exploitation des périmètres, de l’insuffisance de la formation des acteurs, de la faiblesse des rendements.

C’est ce à quoi s’attellent du reste, ces 4es Journées techniques de l’irrigation. Pendant les deux jours, elles définiront les différentes composantes d’un périmètre irrigué et les responsabilités des acteurs dans leur gestion. Ces journées permettront également de cerner la notion de performance d’un périmètre irrigué et enfin, de définir les voies et moyens d’optimiser les performances des périmètres irrigués au Burkina Faso. Sanoussi Fofana a rassuré les professionnels de l’irrigation que son département réalisera plus d’infrastructures hydroagricoles et mettra en place des instruments institutionnels, juridiques et réglementaires nécessaires à la bonne gestion des aménagements. Les 4es Journées techniques de l’irrigation ont été mises à profit pour procéder à la clôture du projet « Amélioration des performances des périmètres irrigués en Afrique » (APPIA).

Ce projet a été exécuté par le CNID-B dans le cadre des activités de l’Association régionale de l’irrigation et du drainage en Afrique (ARID). Le président de ladite association, Adama Sangaré qui a assisté aux journées, organisera le 22 mai, une assemblée générale pour revisiter ses statuts et règlement intérieur afin de s’adapter à l’environnement institutionnel et économique. Il faut souligner que la cérémonie d’ouverture des 4es Journées techniques de l’irrigation a été présidée par Sanoussi Fofana, représentant le ministre en charge de l’Agriculture, en présence des autorités régionales des Hauts-Bassins.

Adaman DRABO

Sidwaya

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