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Filière bétail : La paix des braves signée à Bobo-Dioulasso

Publié le mercredi 16 juin 2004 à 07h48min

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Le lundi 14 juin 2004, les acteurs de la filière bétail du Mali et du Burkina étaient en conclave à l’hôtel 421 de Bobo-Dioulasso. Objectif, résoudre la grave crise qui secouait le secteur en opposant deux de ses magnats. D’un conflit ouvert, l’on a débouché sur une association des différentes parties. Une paix de braves en somme.

Depuis quelques temps, la filière bétail qui a pour débouché principal la Côte-d’Ivoire était dans la tourmente. La crise était consécutive à un désordre créé par des personnes qui, après avoir signé des conventions avec les forces loyalistes et Forces nouvelles, se sont mises à saper les prix habituellement pratiqués sans pour autant pouvoir assurer la sécurité des personnes et des bêtes dans les convois vers Abidjan.

Le nom qui revenait sur toutes les lèvres à la réunion de Bobo était celui de Bafing Koné. Ce dernier aurait commencé à retirer à la filière déjà existante des partenaires (et pas des moindres) en leur proposant d’emblée des prix plus bas que ceux habituellement pratiqués. Ce qui a semé le désordre dans la filière.

Dans cette lancée, il a par exemple enrôlé un poids lourd financier, Hassana Draméra, qu’il a de ce fait mis en brouille avec Issaka K. Sawadogo, un autre poids lourd qui coordonne d’ailleurs la filière entre le Burkina, le Mali et la Côte d’Ivoire. Chacun a voulu mettre en exergue sa puissance financière et ses relations en Côte d’Ivoire notamment, d’où la situation conflictuelle qui s’en est suivie.

Après une journée d’échanges faits de hauts et de bas, ces deux personnes ont fini par accorder leurs violons, à la grande satisfaction des acteurs de la filière au Burkina comme au Mali dont la délégation était conduite par Adama Togola, le président de la filière. Ils ont donc décidé de s’associer plutôt que de se combattre afin de rendre la filière plus dynamique que par le passé et pour lui permettre d’avoir des lendemains plus heureux.

Des dispositions ont été prises par le camp d’Issaka K. Sawadogo pour désintéresser Hassana Draméra qui y avait déjà investi plus d’une vingtaine de millions de francs CFA. Dans la salle de réunion, deux millions et demi lui ont été versés au titre de la somme investie pour le transport du bétail en véhicules. Tout est donc bien qui finit bien.

Urbain KABORE
Sidwaya

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