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35e anniversaire de l’Observateur Paalga : "Nous avons rempli le rôle historique que nous nous sommes assignés", dixit Edouard Ouédraogo

Publié le lundi 19 mai 2008 à 11h28min

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Edouard Ouédraogo

Après 35 ans d’existence, marqués par des événements heureux et malheureux, des victoires et des défaites, "L’Observateur Paalga", le doyen des journaux burkinabè, a décidé de faire une halte pour dresser le bilan de sa vie et entamer un nouveau départ, dans la sérénité, l’optimisme et la volonté de réussir en offrant des produits de qualité à son lectorat. Tel est le sens de cet anniversaire qui est placé sous le signe de la confraternité.

Et le directeur de publication du quotidien privé, Edouard Ouédraogo a bien voulu nous en parler en précisant les activités prévues dans ce cadre. Une occasion pour lui, de retracer l’histoire du journal et de jeter un regard sur l’avenir de la presse burkinabè avec la liberté d’expression et la convention collective ainsi que la démocratie au Burkina Faso.

Sidwaya (S.) : Qu’est-ce qui a prévalu à la création de l’Observateur ?

Edouard Ouédraogo (E.O.) : J’ai commencé comme professeur des lycées et collèges en 1969. Mais, je n’ambitionnais pas de faire de vieux os dans la Fonction publique et je me suis demandé ce qu’il fallait faire. Ce qui m’a d’abord séduit, c’était la librairie et la papeterie. J’avais même réuni une documentation sur la question. Il y avait aussi l’école privée qui était aussi à la mode à l’époque parce que la demande était trop forte. J’étais naturellement donc porté à l’ouverture d’une école privée parce que j’étais professeur de lettres et ma femme, professeur de sciences, donc nous nous complétions. Nous aurions fait beaucoup plus à la tête d’un établissement secondaire. L’idée donc est venue avec mon grand-frère qui, lui avait fait déjà une expérience assez réussie dans le domaine de l’industrie, de créer un journal puisque la situation institutionnelle le permettait. C’est ainsi que le journal a été lancé le 28 mai 1973. C’est un journal qui s’est tout de suite voulu d’informations générales, un espace de liberté et d’expression plurielle dans lequel toutes les idées, toutes les sensibilités pouvaient se retrouver pour se confronter sainement et faire avancer non seulement l’opinion publique nationale mais aussi la démocratie et les libertés collectives et individuelles.

S. : L’Observateur est le doyen des quotidiens de la place, quel bilan faites-vous de son cheminement après 35 ans ?

E.O. : Le bilan, je ne sais si c’est à moi qu’il appartient de le faire. Je dirais tout simplement que globalement, nous avons rempli le rôle historique que nous nous étions assignés en créant ce journal qui était de créer un espace où les Voltaïques de l’époque, les Burkinabè d’aujourd’hui, apprendraient à confronter sainement leurs idées, leurs convictions politiques, leurs convictions idéologiques et cela, au grand bonheur de la démocratie dans notre pays.

S. : Quelle est à ce jour, la ligne éditoriale de l’Observateur ?

E.O. : La ligne éditoriale n’a pas varié. Dès le début, nous nous sommes campés comme un journal d’informations générales ouvert à toutes et à tous, toutes les idées, à toutes les conceptions, quelles qu’elles soient avec l’obligation pour nous de traiter avec équité tous ceux qui ont recours à nous pour faire valoir ou leurs idées politiques, leurs opinions politiques, leurs opinions économiques voire leurs opinions religieuses dans la saine émulation, non pas dans l’intégrisme. Nous sommes simplement ouverts à ceux qui ont quelque chose à partager et nous recevons tout le monde. Nous avons donc contribué à créer l’esprit de débat et l’esprit critique dans ce pays.

S. Sous quel signe placez-vous la célébration de ces 35 ans ?

E.O. : Ces 35 ans, nous les célébrons sous le signe de la confraternité parce que, compte tenu du rôle historique que nous avons joué, aujourd’hui l’Observateur fêtant ses 35 ans, ne doit pas se sentir seul et ne doit pas non plus faire comme s’il était seul. L’ensemble de la presse surtout la presse écrite devrait se sentir concernée et nous ne devons pas faire comme si les autres confrères n’existaient pas. C’est pour cette raison qu’à l’occasion de notre conférence de presse du 28 avril 2008, lançant les préparatifs des activités commémoratives, nous avons insisté sur l’esprit de la confraternité qui doit marquer cet anniversaire et je pense d’ailleurs que les autres confrères l’ont bien compris, qui, depuis cette date nous soutiennent, chacun à sa manière dans la stratégie de la visibilité que nous comptons donner à la manifestation. Le fait que vous Sidwaya, soyez là ce matin pour me parler est la preuve que vous avez fait aussi de cet anniversaire, non pas seulement celui de l’Observateur Paalga, mais de l’ensemble de la presse burkinabè.

S. : Comment appréciez-vous le travail effectué par vos journalistes ?

E.O. : Là encore c’est aux lecteurs d’apprécier, vraiment avec beaucoup d’objectivité. C’est aussi aux autres confrères d’apprécier, mais disons que je ne suis jamais satisfait et là tous les collaborateurs le savent, je suis très avare en compliments parce que je pense que justement nous exerçons un métier dans lequel rien ne peut être parfait. Même quand vous pensez que vous avez fait le meilleur article, il y aura toujours quelque chose à dire et je suis toujours derrière les journalistes pour dire, ça c’est bien mais on aurait pu faire ceci ou cela. Le journalisme n’est pas une science mathématique, ce n’est pas une équation mathématique qu’on a résolue, c’est une problématique qui suscite beaucoup de choses. Il appelle l’intelligence du journaliste, son esprit de créativité, son esprit d’invention, son esprit d’intuition, toutes choses qui ne sont pas quantifiables ni mesurables. Il faut tout cela pour faire vraiment un article. Seulement, il faut pouvoir dire au produit fini qu’on a mis le meilleur de soi-même et je profite de l’occasion pour lancer un appel aux jeunes confrères. Un article de journal, c’est un accouchement perpétuel, toujours dans la douleur, jamais dans la facilité si vous voulez faire un bon article. Je constate qu’il s’installe dans les rédactions une certaine paresse intellectuelle.

Je ne peux pas comprendre qu’on écrive un article digne de ce nom sans ouvrir un dictionnaire ou une encyclopédie.
Il y a le Net qui vous donne une multitude d’informations permettant de donner une grande plus-value à un article ou à un reportage.
Mais, je me rends compte que le plus souvent, les journalistes se contentent vraiment du peu, du strict minimum. C’est ce qu’on appelle souvent le style agencier, c’est-à-dire les réponses aux grandes questions : Qui ? Où ? Quoi ? quand ? Comment ?
Alors que ce qu’on demande à un article, c’est d’abord de la création et on ne peut pas créer quand on ne s’appuie pas sur le fonds documentaire.

S. : Quelles sont les activités qui sont au programme de cet anniversaire ?

E.O. : Au programme, nous avons essentiellement trois activités-phares où nous demandons une participation populaire de grande envergure.
C’est d’abord le premier cross Ouagadougou-Laye qui partira de notre siège, le samedi 24 mai à 6 h du matin. Il y aura ensuite le lendemain à 7h, le football atypique qui va opposer d’abord les supporters de l’Etoile filante et de l’ASFA-Y, deux clubs mythiques de la ville, ce sont les plus anciens, enfin, le grand couronnement, ça sera le match opposition et majorité, là aussi c’est une première et nous avons initié cette activité, surtout ce match atypique pour montrer à notre manière que finalement la politique, c’est quelque chose de noble. Ce n’est pas un jeu mais ce n’est pas non plus la guerre. Donc, la politique doit pouvoir se faire vraiment dans la plus grande civilité, dans le respect de l’adversaire, toute chose dont le sport est porteur. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu organiser cette manifestation sportive. Enfin, le 31, il y aura le grand dassandaga à Kienfangué qui va vraiment être une fête foraine à laquelle vous êtes tous conviés. Il y a aura une fête officielle à travers le lancement du roman "Paalga" mais il y aura aussi une partie culturelle parce que le dassandaga dans la tradition dans la région de Ouaga, est un marché spécial qui a été décidé et fixé à une date donnée devant drainer les forces vives des villages environnants pour faire vraiment la fête d’abord, cultiver la convivialité entre les villages mais aussi, stimuler l’activité culturelle et les échanges entre jeunes et moins jeunes. C’est un peu dans cet esprit-là que nous voulons amener Ouagadougou à Kienfangé, une occasion pour ces gens de la ville d’aller à la campagne et pour les gens de la campagne de rencontrer ceux de la ville. Nous pensons que ça sera une belle fête.

S. : L’Observateur a reçu deux prix Galian. Que revêtent ces prix pour vous ?

E.O. : Etant donné que les Galian sont destinés à récompenser l’excellence, les meilleurs dans chaque catégorie, on ne peut pas bouder son plaisir.
On est un peu flatté mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Je félicite les deux lauréats, je félicite les lauréats des autres organes mais en leur disant que ce n’est pas une raison pour s’endormir sur leurs lauriers. Au contraire, c’est une invitation à se surpasser, à se dépasser pour mériter ce prix pour mieux faire et aller de l’avant.
Les prix Galian au début, quand ils ont été créés et nous le devons au ministre Mahamoudou Ouédraogo et à Luc Adolph Tiao, ont été vraiment une trouvaille. Les gens au début, étaient plus ou moins sceptiques comme d’ailleurs face à toute nouveauté, mais aujourd’hui, les Galian sont en train de s’imposer comme un grand rendez-vous qui stimule tout au long de l’année, les journalistes dans leurs efforts de création, et de recherche de l’excellence et du professionnalisme. Je pense donc que c’est une tradition, si les Galian n’existaient pas il eut fallu vraiment les imposer.

S. : La presse privée bénéficie d’une subvention de l’Etat, toujours revue à la hausse chaque année, quel commentaire en faites-vous ?

E.O. : Pour la subvention qui va chaque année en augmentant, la première édition est venue sous la primature de Kadré Désiré Ouédraogo et tous ces successeurs qui sont venus, non seulement ont maintenu la tradition appuyée par le chef de l’Etat, mais ils l’ont même améliorée et nous apprécions vraiment cette contribution à sa juste valeur dans la mesure où c’est un effort supplémentaire qu’on demande au peuple burkinabè, puisque ce sont des deniers publics. Mais je le dis chaque fois que j’en ai l’occasion, moi je pense que l’aide directe telle qu’elle est dispensée aujourd’hui, au lieu de renforcer la confraternité entre journaux, crée au contraire chaque année des frustrations dans la mesure où la clé de répartition ne fait pas l’unanimité. Il y a des gens qui sont écartés de la subvention parce qu’ils ne remplissent pas certaines conditions et ceux qui remplissent lesdites conditions même quand ils reçoivent quelque chose, ce n’est pas toujours de nature à résoudre structurellement leur problème.

C’est la raison pour laquelle je souhaiterais que cette aide-là soit plutôt reconvertie en aide beaucoup plus structurelle dont la formule peut être trouvée. C’est la mise par exemple, en place d’une grande centrale d’achat pour la presse écrite qui va faire venir à Ouagadougou chaque année, suffisamment de papier journal à des prix de revient moins élevés que ce n’est le cas aujourd’hui. Ça peut être aussi la mise en place d’un fonds d’appui à la presse. Ce fonds-là sera positionné quelque part et servirait à bonifier les intérêts des prêts que les journaux peuvent souscrire auprès des établissements bancaires pour leurs investissements.
Il y a une autre idée beaucoup plus difficile à réaliser mais pourquoi pas, c’est la dotation de l’ensemble de la presse écrite, d’une vraie rotative de presse. Nous n’en avons pas au Burkina.

S. : La liberté de presse est-elle une réalité ?

E.O. : Dans la mesure où nous avons un code, la loi qui a été votée le 30 décembre 1993 qui est assez permissive puisqu’il n’y a plus d’autorisation préalable. Tout le monde peut créer un journal sans problème. Le principe fondamental de la liberté de la presse, c’est d’abord la suppression de l’autorisation préalable. Quand dans un pays il y a eu l’autorisation préalable, ça donne le droit au gouvernement de donner l’autorisation ou de ne pas donner, donc de bloquer même en amont la création des journaux. Ce verrou-là a sauté. Désormais, les journaux se créent librement après avoir satisfait à un certain nombre de conditions qui sont d’ordre judiciaire. C’est simplement devant le procureur du Faso qu’on dépose la demande et lui, à son tour, a 15 jours pour vous donner votre récépissé pour que vous publiez votre journal. Evidemment, cela ne veut pas dire que le code est parfait dans la mesure où dans ce code-là, il y a encore des dispositions qui permettent qu’on puisse emprisonner un journaliste dans l’exercice de son métier. Ça, vous ne le verrez plus dans aucun pays de démocratie avancée. Nous pensons aussi que nous devons évoluer vers ce niveau de démocratie-là et faire en sorte qu’au Burkina Faso, plus jamais un journaliste ne puisse être emprisonné dans le cadre de l’exercice de ses fonctions. Mais je ne dis pas qu’il faut mettre les journalistes au-dessus de la loi et cultiver pour eux, l’impunité. Non. S’ils ont causé des préjudices à des tiers, ils doivent réparer mais ça doit être suite non pas à un procès pénal mais à un procès civil comme cela se fait en France et aux Etats-Unis.

En ce moment quand le journal est esté en justice, ce n’est pas le directeur qui se présente, mais son avocat et celui de la partie adverse et s’il est condamné à des peines de dommages et intérêts, il s’exécute. Alors qu’aujourd’hui, quand un organe de presse est appelé à comparaître, le directeur de publication est obligé de se présente puisque la condamnation peut être une peine de prison. On ne peut pas prendre le journal puisque, c’est une personne morale. Il faut qu’on prenne le directeur et qu’on l’envoie en prison dans l’exercice de son métier, ce n’est pas normal, parce que le délit de presse est un délit d’opinion et vous savez que nulle part, on n’accepte aujourd’hui, par les instruments internationaux de droit de l’homme, que quelqu’un puisse être emprisonné à cause de ses opinions. On peut les combattre, ces opinions-là, mais on ne peut pas emprisonner ses auteurs. Si on les emprisonne, ils deviennent, non pas des prisonniers de droit commun, mais des prisonniers de droit politique.

S. : Vous êtes pour la dépénalisation des délits de presse alors ?

E. O. : Justement, je suis pour la dépénalisation des délits de presse et je crois avoir fait comprendre ce qu’on entend par dépénalisation. Il ne s’agit pas de faire du journaliste, un super homme qui nargue la loi. Il s’agit de faire en sorte qu’il ne puisse plus aller en prison du fait de son métier. Mais, du fait se son métier, s’il cause une infraction à la loi, s’il porte atteinte à l’intérêt général défendu par la loi ou à l’intérêt des tiers ou des personnes physiques, qu’il puisse en payer réparation à travers les condamnations civiles et non pas des condamnations pénales.

S. : Quel est votre avis sur la convention collective ?

E. O. : J’attends la convention collective de mes vœux, contrairement à la rumeur qui a couru selon laquelle les directeurs de publication freinent les quatre fers. Moi en tout cas, je suis pour l’adoption de cette convention qui sera un cadre juridique sécurisant pour tout le monde. Sécurisant d’abord pour les travailleurs, pour les journalistes parce qu’ils sauront désormais que quand ils commencent dans un journal, il y a possibilité d’évoluer professionnellement et sur le plan salarial, le journaliste voit à quelle sauce il peut être mangé et la sauce n’est pas forcément fade, elle peut être bonne. Le journaliste doit être désormais garanti, qu’il peut faire courageusement carrière à travers la convention collective, entrer dans un journal, faire toute sa carrière et terminer par une retraite honorable. C’est aussi un cadre souhaitable pour les entreprises de presse parce que ça va aider à consolider nos rédactions. Quand les journalistes sont là et qu’il ne sont pas bien situés sur leur sort, la tendance est de s’en aller à la moindre occasion. Mais avec la convention, il y aura une voie de carrière bien tracée, ce qui va aider à fidéliser les journalistes et à les attacher à leur organe de presse. Enfin, la convention va assainir la concurrence au niveau de la profession parce que si vous prenez les autres corps de métier, il y a une grille salariale de base que le monde respecte. Donc, elle évite les grandes disparités que vous pouvez retrouver d’un organe de presse à l’autre et contribue à asseoir à terme une concurrence vraiment loyale dans la profession.

S. : Votre journal a traversé une période difficile au moment de la Révolution, quel regard faites-vous depuis que la démocratie souffle au Burkina Faso ?

E. O. : J’ai applaudi des deux mains quand le processus démocratique a été annoncé dans les années 90 et là aussi, nous avons été les premiers à ouvrir la marche en reprenant nos publications le 15 février 1991. C’est par la suite que d’autres journaux sont venus. J’en suis heureux, mais je reste quand même vigilant comme d’ailleurs la plupart des amoureux de la démocratie parce que la démocratie, c’est une construction de tous les jours. Elle n’est pas donnée une fois pour toutes. Nous pouvons penser que le processus engagé est irréversible. Ce n’est pas possible, on ne peut pas l’affirmer avec certitude. Il faut travailler plutôt à ce qu’effectivement le processus soit irréversible. Ça c’est le rôle de la presse, c’est-à-dire un rôle de contre-pouvoir, un rôle de vigilance et d’éducation. Mais c’est aussi le rôle de tous les acteurs de la vie politique nationale, majorité comme opposition, la société civile et de tous hommes de bonne volonté.

S. : Quels sont les prochains combats de l’Observateur Paalga ?

E. O. : La question devait être posée aux jeunes que je suis en train de préparer pour la relève, comme on est jeune de 7 à 77 ans. Mais je peux encore me permettre de rêver. Je rêve d’abord que nous maintenions la tête hors de l’eau, que nous consolidions ce que nous avons commencé. Comme je vous le dis, je suis loin d’être content du produit que nous livrons chaque matin sur le marché. On pourrait mieux faire et justement le défi c’est de travailler à ce que nous produisons demain soit qualitativement supérieur, à ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui. Puisque nous sommes dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication, c’est l’ère de l’information, c’est la société de l’information, nous rêvons de pouvoir coupler d’ici à là, notre support papier avec un vrai support en ligne. Actuellement, nous sommes en ligne comme tous les journaux mais ce n’est encore un journal en ligne. Il y a une nuance et nous travaillons à ce qu’il y ait une édition en ligne de l’Observateur Paalga. C’est, raisonnablement, les combats que nous entendons mener dans les années à venir. Il y a bien d’autres projets mais vous savez, il ne faut peut-être pas tout vider.

Interview réalisée par Séraphine SOME
Adama SALAMBERE

Sidwaya

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