Le ministre a donné à l’ensemble des fédérations les objectifs que s’est fixé le ministère. Les fédérations sont des partenaires privilégiés du ministère. A ce titre, le ministère trace le sillon dans lequel chaque fédération doit se mouvoir pour la plus grande réussite du Burkina. Ensemble donc, ministre des Sports et des Loisirs et Fédérations sportives se sont retrouvés pour savoir la direction à prendre. C’était l’occasion de mettre sur la balance les points positifs et à côté, les négatifs. Naturellement c’était le moment d’encourager ceux qui trébuchent et surtout ceux qui ont de la peine à se remettre debout comme le football.

Les conditions de travail ne sont pas toujours faciles et souvent, le découragement et la colère ne sont pas loin surtout si on ne reçoit pas la bonne explication. Pour le ministre, cette année toutes les fédérations qui ont eu un tableau d’activités correct ont pu effectuer des sorties hors du pays. Il faut que toutes les fédérations sortent car il ne sert à rien de se cloîtrer à la maison avec son titre national. Il faut pouvoir se mesurer aux autres. Le sommet de l’Etat tient à ces sorties pour que nos sportifs puissent en tout temps se frotter aux autres. Ainsi, on se corrige et l’on progresse. Tant que c’est possible, toutes les fédérations vont sortir, mais il faut que les correspondances, les demandes d’ordre de mission et passeport arrivent à temps, au moins deux semaines avant. Cependant si une fédération tient à organiser une compétition internationale chez nous, il faut que le ministre soit informé à l’avance afin de demander l’aval du conseil des ministres. Celui qui sort ramener une compétition sans au préalable demander l’autorisation du ministère est sûr d’avance qu’il n’aura ni la bénédiction, ni l’aval du ministère.

Le ministre a regretté que les fédérations n’aient pas suivi avec beaucoup de rigueur et d’attention les jeux de l’USSU-BF. N’ayant pas d’argent pour ouvrir des centres de formation, c’est par là que l’on peut rencontrer la bonne graine.

Désormais, il faut que les trésoriers des fédérations connaissent un minimum de l’orthodoxie comptable. Car tout fonds doit être justifié. Actuellement, les pièces ne rentrent jamais, alors qu’on veut jouer à la transparence. Il nous faut des comptes clairs ; unissons-nous aussi pour aller à la conquête des postes dans les structures internationales. Désormais, chaque fédération doit avoir un entraîneur national rémunéré. Le hic c’est que dans certaines fédérations on a négligé la formation et il n’y a pas à proprement parlé un entraîneur d’un bon niveau. C’est pourquoi, il sera difficile pour certaines fédérations d’avoir un DTN. C’est dire qu’il y aura quelque part un peu de légèreté et de copinage. Les fédérations auront bientôt des sièges.

Pour être performant, il nous faut organiser les championnats des petites catégories. Le ministre a invité tout le monde sur ce terrain mais tout le monde s’est plaint de la modestie de l’enveloppe qu’on leur alloue chaque année.

A vrai dire, nos fédérations manquent cruellement de combativité et d’initiatives. L’Etat ne doit et ne peut pas tout faire. Chacun doit inventer son avenir. Néanmoins, le ministre a invité les uns et les autres à s’appuyer sur les fonds alloués. Nul doute que ce sera là le nouvel eldorado pour presque tous. Il n’y a pas de petites fédérations aux yeux du ministre. Bientôt il y aura, à Ouaga 2000, une piscine olympique, une salle de musculation, une salle de soins performante et un complexe sportif. Les performances de Irissa Kaboré en boxe et de l’athlétisme ont détendu l’atmosphère.

Marcel BELEM

Sidwaya