Il est 8h 26mn lorsque les 57 coureurs des 9 équipes, sous un temps clément, ont pris le départ de la 2e étape Sabou-Boromo longue de 90,800 km. A signaler qu’il y a eu deux abandons : Kokou Kpognon du Togo et Moussa Lawal du Niger, et un non partant : Etienne Tarbagdo de l’équipe SN SOSUCO.

Le peleton, depuis le départ, est resté longtemps groupé avant que Idrissa Sawadogo de l’équipe OK Inn se détache de fort belle manière pour remporter par la suite le premier point chaud à Vily-Bongo.Le Burkinabè, certainement essoufflé, ne peut poursuivre sur sa lancée. Il est ensuite rattrapé par ses poursuivants directs que sont Gueswendé Sawadogo, Désiré Kaboré, Tall Saïdou et l’Ivoirien Bassirou Kanté. Ce dernier se montre le plus rapide au deuxième point chaud à Laba.

A 25 km de l’arrivée, quatre Burkinabè creusent l’écart avec le peleton. Ce sont Gueswendé Sawadogo (Jumbo), Houdo Sawadogo, Désiré Kaboré et Tall Saïdou tous trois de l’équipe SOFITEX. Et de ces quatre fuyards, l’un va franchir le premier la ligne d’arrivée de cette étape patronée par SAPHYTO : il s’agit de Tall Saïdou qui a fait un temps de 2h 21mn 51s avec une vitesse moyenne de 38,406 km/h. Les 13 premiers à l’arrivée sont des Burkinabè. Le premier des étrangers est l’Ivoirien Issiaka Fofana (14e). L’équipe ivoirienne se plaint du nombre (5) d’équipes burkinabè. Pourtant c’est ce qui se passe aussi en Côte d’Ivoire.

Aujourd’hui se dispute la 3e étape Boromo-Diébougou d’une distance de 125 km. Une étape où les Burkinabè veulent toujours se montrer intraitables même si les Ivoiriens à l’image de Bassirou Kanté, Mowgowlow Touré et Issiaka Fofana sont sous leur menace.

Fernand KOUDA

Les impressions après la 2e étape

Ahmed Ouédraogo (Côte d’Ivoire) :

Nous sommes victimes d’une infériorité numérique. Le Burkina compte 35 coureurs dans cette compétition alors que nous, nous ne sommes que sept. C’est donc difficile pour nous de maîtriser tout ce monde.
A l’étape d’aujourd’hui, nous avons résisté jusqu’au quinzième kilomètre avant d’être noyés. Jusque-là, la course se déroule bien. Il n’y a pas d’acte anti-sportif. C’est ça le sport et je pense que nous devons continuer dans cet esprit.

Houdo Sawadogo (SOFITEX/Burkina Faso) :

L’étape Sabou-Boromo s’est bien déroulée pour nous. Nous avons travaillé par équipe et je pense que si nous continuions de cette façon, nous pourrions mieux réussir. Je pense que nous pourrons même classer 10 coureurs avant les étrangers. A l’échappée, j’ai travaillé pour Saïdou Tall et sa victoire me réjouit. Notre tactique à cette étape était que les équipes C et E devaient mener la course au début. A la fin, ce sont les A et B qui allaient prendre le relai. C’est ce qui a été fait.

Les raisons des défections, selon Francis Ducreux, directeur général de la Boucle du coton :

Je ne sais pas véritablement ce qui a empêché l’Algérie de venir.Les Algériens nous ont demandé un certain nombre de documents administratifs que nous leur avons fournis. Malgré tout, ses coureurs n’ont pas fait le déplacement.
Pour ce qui concerne la Tunisie, nous avons envoyé une invitation qui nous avait été demandée. Mais nous n’avons plus eu de suite. Le cas du Ghana est tout autre. Ce pays a pris part au tour du Togo mais la différence de cette course d’avec la Boucle du coton est que la dernière est inscrite à l’Union cycliste internationale.
Et le Ghana n’est pas encore affilié à cette structure. Nous avons reçu une lettre refusant sa participation. Le Mali quant à lui, n’est pas venu parce qu’il ne dispose pas d’une instance fédérale. La Fédération malienne de cyclisme a été dissoute. Le Sénégal, lui n’a pas été invité.

Léopold YE

Sidwaya