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Assemblée nationale : L’exécutif interpellé sur l’administration territoriale et l’élevage

Publié le mardi 13 mai 2008 à 12h33min

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Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément P. Sawadogo et celui des Ressources animales, Sékou Bâ, ont été vendredi 9 mai 2008, face à la représentation nationale pour répondre à des questions orales.

Le Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT) a été l’objet de la question orale (sans débat) du député Bassirou Karmandji Ly au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Pengwendé Sawadogo. Le député a voulu savoir les objectifs poursuivis par le FPDCT, les ressources du fonds, de même que les modalités d’accès au Fonds par les collectivités territoriales.
Dans son intervention, le ministre Clément Sawadogo a souligné que le FPDCT a été créé pour accompagner le processus de décentralisation au Burkina Faso.

"Sa mission principale telle que fixée dans ses statuts particuliers est de concourir au financement des programmes de développement prioritaires des collectivités territoriales et de contribuer au renforcement de leurs capacités opérationnelles", a précisé le ministre.

En ce qui concerne les ressources du Fonds, Clément Sawadogo a répondu qu’elles proviendront principalement du budget propre de l’Etat, des appuis budgétaires des partenaires techniques et financiers. Ces appuis seront transférés au fonds par l’Etat, des apports directs des partenaires techniques et financiers, et de toutes autres recettes proposées par le Conseil de gestion et autorisées par les ministères de tutelle. Quant à l’accès aux FPDCT, "il faut tout d’abord que le projet soit éligible", a laissé entendre le ministre.

Pour lui, tout investissement conforme aux mandats et aux attributions des collectivités territoriales est éligible aux fonds. Le second ministre ayant répondu à une autre question orale (sans débat) du député Bassirou Karmadji Ly est celui des Ressources animales, Sékou Bâ. L’élu national a voulu que le ministre Bâ éclaire la représentation nationale sur le Fonds de développement de l’élevage (FODEL) dont le décret a été adopté en conseil des ministres en sa séance du mercredi 23 janvier 2008.

Passer de l’importation à l’exportation

Le député Ly a demandé à savoir entre autres, les réalisations du FODEL depuis sa création, les fonds mobilisés à cet effet, l’administration et les perspectives du FODEL dans le sous-secteur de l’élevage. "A ce jour, le cumul des ressources mobilisées au titre du reversement des 40% de la Contribution du secteur de l’élevage (CSE) sur le FODEL s’établit à quatre milliards cent quatre vingt millions cinq cent soixante trois mille cent quatorze (4 180 563 114) francs CFA", a répondu le ministre Sékou Bâ.
Abordant les réalisations du FODEL, il a fait un résumé des actions avant de reconnaître que l’administration du Fonds jusqu’en fin 2007, a enregistré des insuffisances malgré la mise en œuvre des dispositions prévues dans l’article 4 du décret créant le FODEL.
A propos des perspectives du fonds, le ministre a affirmé que "pour le budget 2008 du FODEL, 70% des ressources projetées sont consacrées à la promotion des projets des producteurs".

Les députés Eric T. Darankoum et Amadou Hama eux, se sont adressés au ministre des Ressources animales pour qu’il fasse l’état des lieux de l’élevage en général au Burkina Faso. Le député Alexis Bourgou s’adressant au même ministre s’est intéressé à la filière lait dans notre pays.

A toutes ces interrogations, Sékou Bâ a donné des réponses jugées "exhaustives et satisfaisantes" pour les députés. Les débats qui s’en ont suivi ont permis au représentant de l’exécutif d’apporter de plus amples informations aux parlementaires. Ainsi, il est ressorti, par exemple, que l’élevage contribue en moyenne pour 12% à la formation du PIB (Produit intérieur brut) et procure 20 % des recettes d’exportation.
Le ministre a, en outre, annoncé la création de deux unités industrielles de transformation de lait local. Il a également promis la réouverture (très prochainement) de l’usine de Fada N’Gourma.

En effet, de l’avis de Sékou Bâ, "si les moyens financiers, matériels et humains sont accordés à mon département pour réaliser toutes les actions, le Burkina Faso pourrait passer de son statut d’importateur de produits laitiers à un statut d’exportateur d’ici à l’horizon 2020".

Alban KINI

Sidwaya

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