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Marie Blanche Ouédraogo, artiste peintre : Ses toiles traduisent des rêves de l’univers invisible

Publié le lundi 12 mai 2008 à 12h39min

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Dès le jeune âge, Marie Blanche éprouvait déjà du plaisir à bricoler, à confectionner, à composer, décomposer ou reproduire tout ce qui lui passait entre les mains. Mais plus tard, cette passion pour l’art se confirmera dans la réalité et son expérience s’imposera parmi celles des talentueux peintres burkinabè.

Née en 1971 à Ouagadougou, Marie Blanche Ouédraogo a fréquenté le primaire et le secondaire jusqu’à la classe de terminale. Elle s’est engagée dans le domaine des arts par vocation et suite à plusieurs stages auprès d’artistes français et belges de passage au Burkina Faso.

La jeune artiste avait d’abord des dons pour le dessin qu’elle va exploiter au fur et à mesure. Dès le cycle primaire, elle dessinait dans les cahiers, sans pour autant imaginer qu’elle s’exercera dans l’art. Ce don s’est accentué au secondaire. Elle prenait déjà du plaisir à illustrer ses cahiers à partir de simples reproductions. Elle va aussi se lancer dans les dessins de plans de maisons et de façades, comme si elle se préparait à l’architecture. "J’aimais beaucoup ce que je faisais dans le domaine des arts, et mon entourage était fasciné par mes petites réalisations.

En classe de Terminale, un de mes professeurs me proposa un jour de me mettre en contact avec l’épouse d’un expatrié hollandais qui assurait des cours de dessin au Centre des arts. J’étais ravie de cette proposition qui s’est effectivement réalisée. J’ai été donc initiée à l’art à partir de ce moment par cette dame qui aimait le style du peintre français Henri Matisse. Elle nous a enseigné les pratiques de Matisse, qui ont beaucoup contribué à mon progrès sur le plan artistique. Mon premier coup de pinceau a été donné le 15 mars 1994, et c’était pour moi la première fois de toucher à la peinture. Je venais ainsi de réaliser mon rêve dans les arts plastiques, avant de rejoindre un groupe d’artistes à la Fondation Olurun", a confié Marie Blanche. Elle s’est beaucoup consacrée aux petites créations et reproductions qu’elle vendait pour se procurer des matières de base (peinture, toile et autres accessoires). L’artiste a beaucoup travaillé de 1994 à 1997, se donnant ainsi l’opportunité d’exposer pour la première fois en Europe.

Cette exposition a été l’occasion pour Marie Blanche de révéler ses talents. Tout en multipliant ses recherches à travers de nombreux stages et résidences de créations, elle a pu découvrir l’importance de l’art. L’artiste-peintre puise son style de l’environnement solitaire dont elle s’entoure, et met beaucoup l’accent sur la contemplation, la méditation et la pensée intérieure. "Ma pensée intérieure est généralement bâtie à partir de certaines situations reçues et d’observations dans la vie que j’ai essayé le plus souvent de transformer ou de projeter", affirme Blanche. Ses thèmes abordent l’univers, des situations liées à la femme qu’elle rend hommage en tant que déesse de la fécondité et créatrice de la vie. C’est pourquoi ses œuvres se particularisent par des symboles comme le rond, le trait et le fil, revêtant de grandes significations pour la vie sur terre. Cette terre utilisée comme pigment apparaît dans ses toiles. L’artiste a exposé aux USA, en Allemagne, au Maroc, au Burkina Faso, au Mali, au Ghana et en France. Femme discrète, la peinture est pour elle, une quête spirituelle permanente.

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya

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