Le sésame est une plante oléagineuse originaire de l’Inde. C’est une plante qui est cultivée par l’homme pour ses graines comestibles et riches en huile. “Au Burkina Faso, la culture du sésame est développée et sa production est en nette croissance. Cela s’entend surtout que la production du sésame n’est pas très compliquée. C’est une filière en plein essor qui mobilise environ 50 000 producteurs dans notre pays. Elle vaut plus de 15 000 000 000 FCFA de revenus par an pour l’économie rurale.

En la matière, le Burkina est 4e producteur en Afrique après des pays comme l’Ethiopie, le Nigeria et le Soudan ”, a d’emblée rappelé le président du CPNPS, Lassina Koné, entouré de quelques collaborateurs. Et ce dernier de préciser ensuite : “Notre structure, le CPNPS, regroupe une dizaine d’acteurs nationaux de la filière sésame. Elle a été mise en place en avril 2008 afin de réorganiser la filière sésame pour la rendre compétitive et professionnelle tant on n’ignore pas qu’elle est confrontée à d’énormes difficultés”.

Ces difficultés sont multiples : manque de matériel de production et d’organisation des acteurs, non connaissance des fondements des contrats de vente par les producteurs pour la plupart amateurs, production insuffisante pour satisfaire la demande extérieure et on en oublie. “L’insuffisance de la quantité de production du sésame est une préoccupation qui nous tient beaucoup à cœur car nous avons des problèmes pour satisfaire les pays vers lesquels nous exportons le sésame burkinabè. Il s’agit notamment des pays asiatiques comme le Japon et ceux du continent européen. Pour la campagne écoulée, nous avons enregistré une production de 30 000 tonnes de sésame. Une performance que nous allons travailler à tripler pour la campagne agricole 2008-2009 en stimulant la production”, note Lassina Koné, principal animateur de la conférence de presse.

Après la déclaration liminaire dressant la situation de la filière sésame au Burkina du président du CPNPS, place a été faite aux échanges avec les hommes de média présents. Ce qui a permis à ceux-ci d’avoir d’autres précisions. “ Au Burkina Faso, nous produisons du sésame biologique ou certifié et du sésame conventionnel ou non certifié, le plus développé. La culture du sésame est très développée dans certaines régions à l’instar de celles de la Boucle du Mouhoun, de l’Est et de l’Ouest du Burkina même si on en trouve un peu partout sur le territoire national. Le prix du sésame au Kg est fonction de la période. En début de campagne, le Kg de sésame coûte entre 200 et 225 FCFA et en ces périodes, il revient à 600 ou 700 FCFA le Kg ”, apprend-on par exemple du président du CPNPS.

Comment la structure provisoire dirigée par Lassina Koné compte-t-elle s’y prendre pour parvenir à l’inter professionnalisation de la filière sésame ? La réponse du patron du CPNPS est motivée : “Pour atteindre notre objectif, nous avons en vue un certain nombre d’activités. Il s’agit entre autres du lancement très prochainement de la campagne de production du sésame, des sessions de formation des acteurs, des campagnes de sensibilisation et surtout de l’organisation de la 2e édition de la Journée du sésame”. Vivement que la production du sésame se professionnalise et soit compétitive au “ Pays des Hommes intègres ” car l’enjeu est économique !

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya