"Sur le plan du jeu, je pense que les Burkinabè n’ont pas été inférieurs aux Nigérians. Nous nous sommes créé 2 ou 3 occasions de but mais par manque de lucidité, nous n’avons pas pu concrétiser". Telles est l’analyse que le coach, Sidiki Diarra fait du match. Avec un dispositif classique du 4-4-2 au coup de sifflet d’engagement de l’arbitre cap-verdien, Racho Lima Victoire, les Etalons donnent une bonne impression. Ils sont les premiers à se signaler par une tentative d’incursion dès la 6e mn sur le flanc droit orchestrée par Issiaka Ouédraogo, Dramane Nikièma, les deux attaquants de pointe.

La combinaison parvient à l’attaquant d’appui, Youssouf Sanou, trop court sur l’action qui ne pourra couper a trajectoire du ballon dans les buts nigérians. Passé cette velléité offensive, curieusement les Etalons se recroquevillent dans leur camp, laissant les manœuvres de l’entre-jeu aux mains des Nigérians. Est-ce dû à l’ambiance surchauffée des 15 000 spectateurs du Esuene stadium ? Les Nigérians prennent donc les commandes des opérations, acculent le camp burkinabè qui cède à la 31e mn, un but de Bello Kofamata du club de Kano Pillars.

La défense s’est montré hésitante à renvoyer une balle chaude. Le stade exulte pour saluer le but. Cet unique but renverra les 22 acteurs aux vestiaires à la mi-temps. De retour de la pause, les Etalons se créent d’entrée, 3 coups francs qui ne donnent rien. Au 3e coup franc, l’on a même cru à une égalisation de Issiaka Ouédraogo qui était face à face au goal nigérian. Il réussit un bel amorti de poitrine, mais rate sa reprise de volée. Un but qui aurait certainement changé les données du match. En cette 2e mi-temps, les équipes procèdent à des changements mais c’est plutôt du côté des Nigérians que cela apporte un plus.

Ces derniers obtiennent leur 2e but à la 61e mn grâce à un débordement de Chubuyor Okonkwo du club de Bayelsa, qui coulisse pour Otorogu Eze et c’est le goal. Le coach Sidiki Diarra tente de mettre de l’ordre dans son attaque en faisant entrer Abdramane Diarra à la 80e mn. A peine 6 mn sur le terrain, il est expulsé pour avoir répliqué à la provocation d’un Nigérian. Ce score de 2-0 sanctionne la fin du match. Le coach Diarra qualifié ces buts de manque d’attention. Pour le capitaine Assami Ouédraogo, il impute leur défaite en partie à la fatigue du voyage (Lire encadré). Sidiki et ses poulains savent dans tous les cas, l’équation à résoudre en moins de 2 semaines : battre les Nigérians par 3-0 pour franchir le 1er tour. En football, tout est possible, à eux d’y croire.

Barthélemy KABORE

Envoyé spécial à Calabar

Un vol direct qui déraille

Pour des raisons de passeports de joueurs, la délégation qui devait quitter initialement le vendredi 2 mai à 7h, a finalement décollé à 17 heures avec un avion de la Base aérienne. A l’approche de Calabar, l’équipage reçoit l’information faisant état de la fermeture de l’aéroport de Calabar. Le vol qui était censé être direct devié sur l’aéroport de Douala au Cameroun. La délégation y passera la nuit pour rallier Calabar, samedi matin. Selon la justification reçue, le Nigeria n’est pas assujetti au règlement ASECNA.

L’aéroport de Calabar ferme, paraît-il, à partir de 22h parce que le trafic n’y est pas dense. Pourtant, Calabar était bien au courant qu’un avion burkinabè est en route. Même s’il y a de la suspicion dans cette fermeture, il y a aussi que les Burkinabè doivent apprendre à respecter les heures initiales de départ. Cela éviterait tout quiproquo. En tous les cas, ce sont les joueurs qui auront pris un sérieux coup dans la récupération.

B.K.

Sidwaya