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France : Sarkozy redescend sur terre

Publié le mardi 6 mai 2008 à 11h01min

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The Independant, un journal londonien a décrit Nicolas Sarkozy sous ces traits : "Le monarque républicain distant, discret, solennel, hautain inventé par Charles de Gaulle, est devenu un tourbillon continuel de micros, photos, yachts, Rolex, lunettes noires, téléphones portables, jeans, shorts de jogging, sans compter un divorce et aujourd’hui un remariage avec une épouse-trophée".

Ya-t-il meilleure description de Nicolas Sarkozy après un an de pouvoir ? Aussi caricatural soit-il, ce portrait est bien celui de la présidence bling-bling que le chef de l’Etat français a fait de l’exercice du pouvoir. Mais il en a payé un prix fort, car les Français n’ont pas aimé. Manifestations, grèves et même défaites électorales ont fait redescendre le président qui se prenait pour une star du show-biz, de son petit nuage. C’est la magie de la démocratie, que d’obliger même le dirigeant le plus inconscient à s’extirper tôt ou tard de ses rêves. Sarkozy a mis un an pour s’apercevoir qu’il faisait fausse route. C’est tant mieux.

La sanction du peuple, dans une démocratie, est implacable. Après cette première raclée sous la forme de la défaite de son parti aux élections locales, Sarkozy a compris le message. Voilà pourquoi son interview télévisée de jeudi dernier était toute d’humilité. L’homme a reconnu ses erreurs, et c’est à peine s’il ne s’en est pas excusé auprès des Français. Il sait bien qu’un peuple conscient comme celui de France ne peut être éternellement mené en bateau.

L’avantage d’un Etat démocratique est d’amener les dirigeants à exercer le pouvoir selon les attentes des citoyens. Dans les républiques bananières, on voit mal un chef d’Etat faire son mea-culpa devant ses concitoyens. Rien ne l’y oblige. Les Français peuvent donc être heureux de disposer de moyens de pression contre leurs dirigeants, quand ceux-ci s’avisent de déraper.

Par Mahorou KANAZOE

Le Pays

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