Toujours est-il qu’il fallait éclairer la lanterne de la femme, comme celle de tous ceux qui avaient été dans des cas plus ou moins similaires, et qui cherchaient à comprendre. En tout cas, dans les différents services de l’ONEA, une équipe se tient en permanence à la disposition des clients pour d’éventuelles réclamations qui seraient du reste fortement encouragées parce que permettant au client de repartir avec des idées claires sur la source du problème.

Et les sources ne manquent pas, si l’on en croit une responsable de l’ONEA. Pour la facturation, d’abord ; avec l’opération "50 000 branchements", il y a eu, selon cette source, des problèmes de distribution de factures qui ont engendré des cumuls de factures. Ensuite, il y a les cas des compteurs défectueux (dans ce cas, recourir à l’opération appelée étalonnage). Il y a enfin les problèmes comme le trafic, les fuites insoupçonnées, des travaux menés par le client et non déclarés. Au problème des factures surprenantes s’ajoute celui de l’engorgement des guichets.

De longues files d’attente rendent difficile le règlement des factures d’eau. "C’est le calvaire chaque fois que je viens honorer ma facture d’eau", raconte, amère, cette quinquagénaire devant un guichet de la capitale. Combien y a-t-il de guichets ONEA à travers la ville de Ouagadougou ? 13 au total, auxquels il faudra ajouter 6 autres en phase de construction. Relativement insuffisant, en tout cas, pour une capitale qui ne cesse de s’agrandir. Pour davantage faire face au problème, à Ouagadougou comme à Bobo-Dioulasso, des guichets sont ouverts les samedis matin. Mieux, dans les deux villes, une permanence de caisse a lieu tous les jours de 12h30 à 15 h00.

C’est à cause des retards dans le règlement des factures (qui s’expliquent par les longues files d’attente) que les 2000 F FCA de pénalité réclamés aux abonnés retardataires, avaient été suspendus jusqu’à nouvel ordre. Mais à ce jour, la question se réglerait au cas par cas et en fonction du nombre de factures impayées, car, en l’espèce, la bonne foi n’est pas toujours la chose la mieux partagée.

L’opération "50 000 branchements d’eau " pour la seule ville de Ouagadougou a nourri certaines conversations avec ce groupe de jeunes clients qui se demandaient pourquoi l’accroissement du nombre d’abonnés n’est pas allé avec une plus grande multiplication des guichets ONEA ; une défaillance que l’office avait du reste reconnue "modestement" tout en travaillant à y apporter des solutions.

Par Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays