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XXXVe anniversaire de l’Observateur Paalga : Manifestations socio-sportives pour le jubilé de corail

Publié le mardi 29 avril 2008 à 11h11min

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L’Observateur Paalga, doyen des quotidiens burkinabè, fête ses 35 ans d’existence du 24 au 31 mai prochain. A cet effet, son directeur de publication, Edouard Ouédraogo, a animé un point de presse le 24 avril 2008 à Ouagadougou.

Le 28 mai 1973, l’Observateur, qui n’était pas encore paalga, était porté sur les fonts baptismaux. Pour ses fondateurs, il s’agissait de participer à l’éveil des consciences et à l’enracinement de la culture démocratique en libérant la parole, en donnant une information juste et indépendante.Trente-cinq (35) ans après, le journal a voulu marquer une halte, marquer d’une pierre blanche cet anniversaire et repartir sur les bases d’un professionnalisme plus accru.

A la faveur de la conférence de presse du 28 avril dernier, le directeur de publication du journal, Edouard Ouédraogo, le président du Comité d’organisation, Ousséini Ilboudo, le président de la Commission sport, Justin Daboné, ont décliné le programme des activités commémoratives de l’an 35 du doyen des quotidiens burkinabè, qui s’étaleront du 24 au 31 mai prochain.

Le premier marathon Ouaga-Laye (en référence à la rubrique fétiche paraissant le vendredi), constitue l’acte 1 de la célébration de l’anniversaire. Le souhait du directeur de publication, Edouard Ouédraogo, est de voir cette manifestation sportive instituée et placée sous l’égide du ministère des Sports.
Le lendemain 25 mai, des matchs, dits atypiques en football, opposeront les supporters de l’EFO à ceux de l’ASFA-Y (les deux clubs phares de la capitale) d’une part et la majorité à l’opposition d’autre part, qui pourraient être placés sous le parrainage du président de l’Assemblée nationale. L’autre activité d’importance de l’anniversaire, c’est le grand dassandaga à Kienfagué, situé sur la route de Saponé, où la fête au village sera magnifiée.

Les autres activités prévoient un don de médicaments et de matériel médical à un établissement sanitaire de Laye, le lancement du "prix du roman paalga" en vue de promouvoir la création littéraire chez les jeunes. Et prenant en compte le creuset multiconfessionnel que représente le personnel du journal, les organisateurs ont pensé à des activités spirituelles. Edouard Ouédraogo parlera en effet de Te Deum (messe d’action de grâce) à l’Eglise catholique, un culte, d’action de grâce au temple, un doua à la mosquée, une libation à Laye.

Se rejouissant de la pluralité médiatique que son journal a vu naître, et de l’évolution qualitative des médias burkinabè, malgré des espaces de liberté à conquérir, Edouard Ouédraogo a placé l’anniversaire de son canard, sous le signe de la confraternité et de la saine émulation entre médias, "quelles que soient leurs lignes éditoriales".
Première tribune ouverte à toutes les sensibilités (opposition, société civile), le journal aura connu des coups d’arrêt dans son évolution.

Et vinrent les flammes du 10 juin 1984

Et le doyen Edouard Ouédraogo a tenu à les mentionner : l’incendie "criminel" de l’imprimerie du journal, sous le régime révolutionnaire le 10 juin 1984 et qui obligea le canard a cessé toute parution sept ans durant, la reprise manquée sous le Front populaire le 27 janvier 1989, la mise sous scellés du siège du journal le 30 janvier 1989.
Il a fallu attendre le processus démocratique entamé au début de la décennie 90, pour voir la reprise définitive des parutions à partir du 15 février 1991, mais sous l’appellation de l’Observateur Paalga, au lieu de l’Observateur tout court, exigence des décideurs de l’époque.

Depuis lors, l’Observateur Paalga a poursuivi son petit bonhomme de chemin, avec la naissance en 1996 de l’Observateur du dimanche. Le nombre de ses travailleurs qui n’étaient qu’une dizaine au début de l’aventure est aujourd’hui d’environ 70. "L’informatisation et la révolution Internet sont passées par là, modifiant fondamentalement nos méthodes de travail et de gestion. La rédaction est informatisée et reliée au reste de la maison par Intranet...", a expliqué Edouard Ouédraogo. Pour le directeur de publication de l’Observateur Paalga, il s’agit désormais de maintenir le cap, en s’inscrivant dans la quête du professionnalisme.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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