Sa première sortie officielle se fit en terre africaine, à l’occasion d’un sommet de l’Union africaine. Ces derniers jours, Ban Ki-Moon a à nouveau consacré son temps à l’Afrique. Ghana, Liberia, Burkina, Côte d’Ivoire, sont les étapes que le diplomate onusien a inscrites dans son agenda du 19 au 24 avril. Ce n’est pas peu et dans chaque pays, il prend le temps de l’écoute, avec un séjour d’au moins 48 heures. En cela, il applique la philosophie toute asiatique de la patience face à des interlocuteurs.

Au Burkina, le patron de l’ONU est à la rencontre d’un chef d’Etat au coeur de deux processus de paix de la sous-région, la Côte d’Ivoire et le Togo. Blaise Compaoré apparaissait donc incontournable dans cette tournée placée sous le signe de la consolidation de la paix et de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Ban Ki-Moon, en diplomate chevronné, a voulu donc requérir l’avis du facilitateur du dialogue interivoirien, avant de se rendre sur le terrain. Une nouvelle phase vient en effet d’être entamée en Côte d’Ivoire avec la fixation d’une date pour l’élection présidentielle. L’ONU, qui a toujours accompagné le processus de sortie de crise, sera sans doute encore sollicitée pour amorcer ce dernier virage.

Au total, Ban Ki-Moon a réussi, avec ce nouveau contact avec les Africains, à montrer son attachement pour le continent. Il n’a d’ailleurs pas le choix. Il doit faire au moins autant que son prédécesseur, Kofi Annan, pour prouver que l’ONU est au service de tous, en particulier des plus vulnérables.

Par Mahorou KANAZOE

Le Pays