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Cargaisaon d’armes pour le Zimbabwé : Une livraison qui tombe mal

Publié le jeudi 24 avril 2008 à 12h15min

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A l’instar de tout pays qui a le droit de commander des armes pour renforcer sa sécurité, le Zimbabwe n’a-t-il pas lui aussi le droit de renforcer son arsenal militaire ? La question serait, en tout cas, sans objet, si le dirigeant zimbabwéen n’était pas dans la ligne de mire des Occidentaux.

Une cargaison d’armes en provenance de la Chine à destination du Zimbabwe, cela a suffi à créer une onde de choc en Occident ; comme si ce marché n’avait pas été traité, comme le font savoir les autorités chinoises, de façon légale !

La réalité est que l’affaire tombe mal. Elle survient en effet dans un contexte électoral trouble et dans une atmosphère des plus tendues. Il n’est pas certain qu’on en aurait fait tout un plat si l’affaire avait été conclue en temps normal, tant la détermination de l’Occident à néantiser Robert Mugabe est manifeste.

On suspecte le dirigeant zimbabwéen de vouloir utiliser ces armes pour conserver son fauteuil en faisant couler le sang de son peuple. Assurément, c’est lui faire un procès en sorcellerie. D’autant qu’on ne peut pas penser que Mugabe ne dispose pas de quantités suffisantes d’armes pour tirer, si tel est son désir, sur ses concitoyens opposés à son pouvoir.

En tout état de cause, quoi qu’on puisse reprocher à Mugabe, on n’a pas souvenance qu’il ait marché sur des cadavres, comme ce fut le cas pour son homologue kényan, pour se rouvrir les voies d’un pouvoir menacé.

Et puis, pour négocier une livraison d’armements dans un pays aussi lointain, cela prend du temps. En tout cas, plus de temps que les élections zimbabwéennes. Si l’achat d’armes avait été négocié dans l’intervalle des récentes élections, le navire chinois An Yue Jiang, n’aurait pas été aperçu en Afrique.

Pour tout dire, l’affaire du An Yue Jiang n’est pas loin de ressembler à un autre moyen de pressions sur le président Mugabe.

A moins qu’il soit devenu fou, Robert Mugabe ne peut commander autant d’armes et de munitions dans l’unique but de massacrer son peuple pour se maintenir au pouvoir.

Par Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays

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