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Etats de l’espace UEMOA : Les comptes 2007 passés au peigne fin

Publié le mercredi 9 avril 2008 à 12h37min

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Depuis hier 7 avril 2008, les présidents des Cours des comptes de l’UEMOA et des conseillers de la Cour des comptes de ladite Union sont réunis à Ouagadougou dans le cadre de leur rencontre statutaire. Objectif : évaluer les systèmes de contrôle des comptes et des résultats des contrôles des comptes effectués en 2007 par les juridictions financières des Etats de l’espace monétaire.

Rechercher les voies et moyens d’aider les Etats de l’UEMOA à améliorer leurs performances économiques, tel est l’objectif golbal de la rencontre, qui a débuté hier 7 avril à Ouagadougou. Comme le prescrit l’article 69 du traité de l’UEMOA, il s’agit d’une réunion statutaire visant à évaluer les systèmes de contrôle des comptes et des résultats des contrôles de l’année écoulée.

La cérémonie d’ouverture de cette rencontre, la 10e du genre après celle du 28 mai au 1er juin 2007 à Dakar, était placée sous la présidence du ministre burkinabè de la Justice, garde des Sceaux, Zakalia Koté, représentant le Premier ministre, Tertius Zongo.

C’est le premier président de la Cour des comptes du Burkina, président en exercice de la réunion des présidents des Cours des comptes des Etats de l’UEMOA, Boureima Pierre Nébié, qui a prononcé le mot de bienvenue. Ces assises annuelles doivent, conformément à l’article 69 du traité de l’UEMOA, a-t-il dit permettre de faire des suggestions d’amélioration des systèmes de contrôle pour l’harmonisation des procédures et la fixation de normes communes de contrôle.

La présente réunion ne dérogera pas donc à la règle, puisqu’elle se penchera également sur les résultats des contrôles des comptes effectués en 2007 par les juridictions financières des Etats de l’espace monétaire.

Chaque délégation, espère M. Nébié, s’inspirera des difficultés dans les contrôles et les irrégularités dans les comptes qui sortiront de l’évaluation des résultats passés pour améliorer ses prestations lors des investigations. Le compte rendu de l’exécution des précédentes suggestions, qui suivra le présentation des résultats des contrôles de 2007, devrait permettre, selon lui, de « mesurer l’impact des recommandations sur le processus d’instauration de la bonne gouvernance au sein des Etats de l’Union ».

Pour le conseiller-président de la Cour des comptes de l’UEMOA, Adelino Francisco Sanca, les Cours des comptes, nationale ou communautaire, constituent, chacune à son échelon aux côtés des pouvoir exécutif et législatif, « l’un des acteurs privilégiés de l’instauration et de la préservation de la transparence et de la bonne gouvernance ». Il a invité chaque Cour des comptes nationale ainsi que la Cour des comptes de l’Union à œuvrer à « l’efficacité des activités de contrôle de façon professionnelle et à veiller à la diffusion de leurs rapports de vérification pour une large information des populations ».

M. Sanca est persuadé que la bonne gestion des finances publiques doit s’accommoder d’une gestion rigoureuse et transparente des biens matériels de l’Etat aussi bien par les gestionnaires que par les bénéficiaires à qui ils sont affectés. Il a regretté que depuis la réunion de Dakar on n’ait pas enregistré une avancée significative au niveau des Etats de l’Union. Notamment en ce qui concerne la création des Cours de comptes nationales autonomes et indépendantes, prescrite par l’article 68 du traité de l’UEMOA et ceux portant code de transparence dans la gestion des finances publiques.

Il a, à cet effet, interpellé les autorités compétentes des Etats membres concernés à instituer de tels organes de contrôle. Pour le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Zakalia Koté, à l’heure de la mondialisation et face aux défis du développement auxquels sont confrontés nos Etats, l’UEMOA, pour s’affirmer, a besoin de rigueur et de bonne gouvernance dans la gestion des deniers publics. Au regard de la rareté de l’argent public, il a préconisé un contrôle rigoureux de son utilisation en veillant à la fois à la régularité des opérations et à la qualité de la gestion.

Hamidou Ouédraogo
L’oBservateur

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