114 sportifs issus de trois universités du Burkina prendront part à la XIIe édition des Jeux universitaires ouest-africains (WAUG) du 19 mars au 1er avril 2008. Ces sportifs des universités de Koudougou, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou sont à pied-d’œuvre depuis plus de trois semaines.

Footballeurs, volleyeurs, handballeurs, judokas et autres athlètes mettent les bouchées doubles pour représenter honorablement le pays des Hommes intègres à Accra. En effet, après avoir accueilli les WAUG en 2003 et connu des participations honorables en 2001 et 2004, ils veulent maintenir la cadence à défaut du podium.
La direction générale du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) qui s’occupe du sport dans les universités n’est pas en reste. Robert B. Sangaré, DG du CENOU à en croire ses dires peine à trouver le sommeil.

Car, à quelques jours du début de la compétition, à part la présidence de l’Université de Ouagadougou qui a soutenu le CENOU avec un chèque d’un million, les autres partenaires sont jusqu’à présent restés muets à leurs sollicitations. C’est ainsi que ce budget prévisionnel qui avait été voté, a dû être considérablement revu à la baisse. Malgré tout, cela ne décourage pas Robert B. Sangaré. "Le sport a sa place dans nos universités. Depuis huit (8) ans, nous essayons avec les moyens de bord d’organiser sportivement les étudiants sur les différents campus. La preuve, nous avons pour ambition de construire des infrastructures sportives dans tous nos sites", nous a-t-il confié.

Si le DG du CENOU fait du sport l’une de ses priorités, il semble jusque-là prêcher dans le désert. Le conseil d’administration ainsi que les représentants des étudiants au sein de la structure ne lui facilitent pas la tâche. "Depuis que nous sommes au CENOU, de toutes les plates-formes revendicatives des étudiants, nous n’avons pas vu une seule fois des préoccupations allant dans le sens de la pratique du sport", reconnaît Robert Sangaré. C’est pourquoi avant le départ des sportifs pour Accra, il a tenu à les rencontrer, notamment ceux de l’université de Ouagadougou qui fournit le gros du lot. La rencontre a eu pour cadre l’un des bâtiments administratifs du CENOU en présence des différents entraîneurs.

Les échanges entre le DG du CENOU et les étudiants se sont déroulés dans le respect mutuel. Toutes les questions relatives à la participation du Burkina aux jeux ont été abordées. Sans détour, Robert Sangaré a fait le point des préparatifs ; de la prise en charge des athlètes et de ses attentes.

Pour ce faire, il a appelé les athlètes à la combativité, d’où la nécessité d’avoir un esprit sportif et de compréhension. En ce qui le concerne, l’institution qu’il dirige fera de son mieux pour satisfaire dans la limite de leurs possibilités les besoins des sportifs. Il a annoncé que chaque sportif bénéficiera d’une somme forfaitaire de 30 000 F CFA durant le séjour ghanéen. A cela s’ajoute les frais de participation de l’ensemble des athlètes qui s’élèvent à environ 114 millions.
L’initiative de la direction générale du CENOU a été fort appréciée par les étudiants. Pour ces derniers, c’est ce manque de communication qui a failli ternir l’image des jeux inter-universitaires organisés l’année passée à Bobo-Dioulasso.

Ils ont aussi soumis leurs préoccupations qui tournent autour des réquisitions, de dérogations et des inscriptions de certains sportifs étudiants ainsi que la disponibilité du matériel de compétition.
Toutes les inquiétudes des étudiants ont été levées par le DG du CENOU. Le ministère des Sports et des Loisirs après avoir soutenu matériellement le CENOU pour la rentrée sportive universitaire a rebeloté cette aide pour le WAUG.

Ainsi, les trois équipes de football sont habillées et chaussées par le ministère des Sports et des Loisirs. En attendant la réaction des autres partenaires, ce soutien enlève une grosse épine du pied des organisateurs en route pour Accra WAUG 2008.

Joël ZOUNDI

Sidwaya