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"Nous ne pouvons pas ignorer aujourd’hui les OGM, ni aller vers les OGM" dixit le ministre d’Etat Salif Diallo

Publié le samedi 12 juin 2004 à 14h52min

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Ouagadougou s’active à accueillir les 21, 22 et 23 juin 2004, la conférence ministérielle sur l’exploitation de la science et de la technologie. Organisée par le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques et le département de l’agriculture des Etats-Unis, cette conférence scientifique aura pour but essentiel de montrer l’utilité de la biotechnologie, afin de donner aux Etats africains un outil de travail pour accroître leur productivité agricole.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, M. Salif Diallo et l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina, M. J. Anthony Holmes ont animé un point de presse dans la matinée du lundi 7 juin au RAN Hôtel Somkièta. Le thème de cette conférence de presse portait sur les enjeux et l’avenir de la productivité agricole de notre continent à l’ère de la biotechnologie.

La biotechnologie, une alternative pour la sécurité alimentaire au Burkina et en Afrique.

Au sortir de la conférence ministérielle sur les sciences et technologie agricole tenue en juin 2003 à Sacramento en Californie, l’Afrique a pris acte qu’elle était privée d’informations indispensables sur la biotechnologie.

Depuis lors, les inquiétudes s’éclipsent et font place à une volonté de combler ce déficit d’intégration. L’équivoque à relever est que la biotechnologie est différente des Organismes génétiquement modifiés (OGM).

La tendance générale montre que dans un avenir proche, celle-ci se révèlera être une découverte scientifique irréversible qui modifiera l’Homme et son environnement vital.

Et c’est dans l’optique de donner un coup de pouce à l’augmentation de la production agricole et, à la sécurité alimentaire que notre pays intégrera cette nouvelle technologie pour conditionner de façon remarquable le développement économique.

Pour le ministre d’Etat, Salif Diallo, cette rencontre de Ouagadougou n’est certes pas une conférence de donateurs, ni de bailleurs de fonds. Seulement l’impact sera plus déterminant, car elle établira un partenariat scientifique entre le Burkina Faso et les Etats-Unis.

Au-delà, le suivi de l’après-conférence selon l’ambassadeur J. Anthony Holmes "offrira une grande opportunité pour le Burkina Faso d’attirer des investisseurs américains". Première du genre en Afrique, cette rencontre scientifique est parrainée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) et le Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). En somme,17 pays de la sous-région prendront part à cette conférence internationale.

Les buts à atteindre sont d’ores et déjà bien identifiés. Nous pouvons citer entre autres :

* l’augmentation du rendement des cultures de base en Afrique de l’Ouest,

* la culture de la prise de conscience des participants à l’égard de la biotechnologie moderne,

* mieux, soutenir les trois initiatives lancées par le président américain George W. Bush que sont :

- l’éradication de la famine en Afrique,

- la disponibilité de l’eau

- le commerce pour le développement et l’esprit d’entreprise en Afrique.

Au regard de l’importance de cette conférence internationale, elle sera marquée par la présence du président Blaise Compaoré du Burkina et de ses pairs du Ghana, John Kuffor, du Niger Mamadou Tandja et du Mali Amani Toumani Touré.

Plusieurs facteurs ont milité dans le choix de notre pays pour abriter cette conférence. Notamment :

- les résultats prometteurs dans le domaine de la recherche en biotechnologie,

- la volonté politique affichée des autorités à accompagner les grandes mutations dans le domaine des sciences et technologie agricoles.

Théodore ZOUNGRANA (tzoungrana@Yhoo.fr)
L’Hebdo

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