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ASFA-Y : Un monument en péril ?

Publié le vendredi 14 mars 2008 à 10h30min

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Armand Béouindé, président de l’ASFAY

L’ASFA-Y, l’un des clubs-phares et le plus prestigieux du championnat national de football burkinabè, traîne aujourd’hui comme un boulet, un problème de signatures consécutif à de primes impayées. Les joueurs grognent, les dirigeants jouent à l’apaisement.

La trêve vient à point nommé pour permettre à l’ASFA-Y de rasséréner tout son monde. Depuis un mois et jusqu’au match face au RCB, le climat s’était un peu détérioré dans la famille « Jaune et vert ». Des velléités nourries par des joueurs pour entrer en possession de leur prime de signature ont pollué l’atmosphère. Les joueurs ont, selon nos informations, brandi la menace de « prendre en otage » les entraînements si rien n’est fait pour les satisfaire. Souleymane Coulibaly « Solo » aurait été sacrifié sur l’autel des intérêts des joueurs car, a-t-on appris, il était le porte-parole des revendicateurs. « Solo » est depuis quelque temps, écarté du groupe. Nous avons entrepris d’approcher quelques dirigeants du club pour en savoir davantage. Armand Béouindé, le président du comité exécutif se fait expéditif et évasif : « La seule prime que nous devons aux joueurs est celle de la victoire face à l’USFA ».

Beaucoup de joueurs, sous couvert de l’anonymat, soutiennent le contraire. Emmanuel Traoré, le président de la section football de l’ASFA-Y essaie d’arrondir les angles : « Nous vivons tous dans un contexte de conjoncture économique. Les temps sont durs pour tout le monde ». Il renchérit : « L’ASFA-Y offre des salaires que la plupart des clubs ne donnent pas. L’ASFA-Y est également le seul club qui a toujours honoré ses engagements vis-à-vis des joueurs. Aucun joueur ne peut prétendre qu’il est parti du club pendant que l’ASFA-Y lui est redevable.
Dans le club, nous n’avons pas des valises d’argent déposées qui attendent d’être dépensées. Nous, nous nous employons à aller chercher les ressources financières. Comprenez donc que si c’est dur aujourd’hui pour l’ASFA-Y, chez les autres c’est pire ». Après sa contribution, Emmanuel Traoré se retournera contre la presse. « Pourquoi faites-vous une fixation sur l’ASFA-Y, vous les journalistes ? Les débats que vous menez sur les problèmes financiers des clubs ne sont pas constructifs.

C’est vrai que vous cherchez le sensationnel mais cela n’amène notre football nulle part. Vous avez tellement insisté sur le problème des primes au sein des Etalons, cela ne nous a pas amené la qualification. Aidez-nous à avoir plus de moyens en relayant nos cris du cœur. Vous aurez davantage un spectacle attrayant et des clubs compétitifs. Ce débat par exemple pourrait être construcitf pour notre football ». L’ASFA-Y panse donc sa plaie et nul doute qu’à l’amorce des phases retour, elle sera d’attaque pour aller se mettre dans de bonnes dispositions pour disputer le sprint final du championnat.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya

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