Le trophée Cauris d’or de la BACB reste la compétition la plus prisée du Burkina. Il attire chaque année, les lutteurs du pays. La 3e édition qui s’est déroulée les 8 et 9 mars n’a pas failli à la tradition. Au cours de ces deux jours, 69 lutteurs se sont bousculés pour conquérir le trophée tant

convoité parce que richement doté et plein de prestige. Vainqueur en 2006 et 2007, Athanase Moussiané qui plane au-dessus de tous les lutteurs du Burkina, a décidé cette année, l’impasse sur un trophée qu’il pouvait enlever pour toujours ; c’est donc un vide qu’il laisse. C’est pourquoi tous les appétits se sont ouverts parce que chacun avait sa chance.

Cette troisième édition est placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Mogho Naaba Baongho. Le public a, à chaque fois, répondu présent. Il n’a pas eu tort, les empoignades ont été à la hauteur et le spectacle de bon goût. Avec cette coupe, la BACB montre toute l’estime et l’engagement qu’elle a pour la lutte. Les plus heureux sont nos champions qui ont là l’occasion d’acquérir les armes qui les mettront à arme égale avec les champions de la sous-région (Sénégal, Togo, Bénin, Mali, Niger et Côte d’Ivoire). Après ce 3e Cauris d’or, le prochain rendez-vous de nos lutteurs aura lieu à Toma pour le championnat national et à Bobo-Dioulasso pour la Semaine nationale de la culture. Après tous ces rendez-vous, cap sera mis sur Niamey pour la rencontre des meilleurs de la sous-région.

La finale de cette Coupe BACB dotée du trophée Cauris d’or a été parrainée par le Mogho Naaba Baongho. A ses côtés, il y avait naturellement M. Léonce Koné, DG de la BACB, grand maître-d’œuvre mais aussi le ministre Seydou Bouda, le secrétaire général du ministère des Sports et des Loisirs, la députée Sara, organisatrice elle-même d’un tournoi de lutte et toute la famille de la lutte burkinabè. Il y avait deux classements. A côtés des prix individuels, il y avait le prix par équipe.

Là, le Kadiogo a réussi à bousculer le Houet, le Mouhoun, le Ziro, la Bangouriba et la Kossi pour se classer en 4e position. Cela lui a valu une prime de 50 000 F. Le Sanguié avec 13 pts, est troisième et reçoit 100 000 F contre toute attente, le Sourou va bousculer cette fois, le Nayala pour occuper la place de meilleure équipe. Le Sourou pour sa première place reçoit une enveloppe de 200 000 F des mains du secrétaire général du ministère des Sports et des Loisirs. Le Nayala, second pour une fois, gagne 150 000 F des mains de M. Nicolas Paré, président de la fédération burkinabè de lutte. Toutes les équipes participantes reçoivent chacune un prime de participation qui s’élève à 25 000 F.

Pour les prix en individuel, les combats furent âpres dans les deux poules. Denis Toé a renvoyé Mathias Sidibé à la 4e place sans trop souffrir puisque Mathias n’était déjà pas au mieux de sa forme avant le début de l’affrontement. Mathias se console donc avec les 200 000 F de la 4e place. C’est le DG de la BACB, M. Léonce Koné qui lui a remis son prix. Denis Toé du Sourou, heureux vainqueur, est classé 3e. Il reçoit 300 000 F des mains de la députée Sara Sérémé. La finale de cette 3e édition du Cauris d’or a mis aux prises Kouané Hermann et Ky Lawayan, ce fut un régal. Pour tous, Hermann, dauphin et successeur désigné de Athanase Moussiané, devait très rapidement obliger son adversaire à jeter l’éponge. Erreur. La lutte fut âpre et l’issue a tardé avant d’intervenir. Le tout s’est joué sur un coup de dé.

C’est un peu la chance qui a donné la victoire à Hermann qui succède au palmarès, à Athanase Moussiané. Il reçoit le trophée du roi des arènes, plus une jolie enveloppe de 1 500 000 F des mains du Mogho Naaba Baongho. Lawapan Ky, second empoche 1 000 000 F. En début de compétition, la BACB a rendu hommage à Athanase en lui offrant le trophée de roi des arènes et une somme de 1 000 000, en témoignage de sa griffe sur la compétition jusqu’à son retrait volontaire.

Marcel BELEM

Sidwaya