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Fespaco : Michel Ouédraogo à l’affiche

Publié le lundi 3 mars 2008 à 10h34min

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Michel Ouédraogo

Un dernier clap de Baba Hama à la tête du Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou), un premier de Michel Ouédraogo, en qualité de nouveau délégué général du festival, la cérémonie de passation de témoin entre les deux hommes s’est déroulée le vendredi 29 février 2008 au siège de l’institution, en présence de nombreuses personnalités du monde du cinéma et des médias.

Arrivé à la tête du Fespaco le 26 juillet 1996 en remplacement de Filippe Savadogo, aujourd’hui ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Baba Hama aura bataillé durant 11 ans, 7 mois et 3 jours pour donner à la biennale du cinéma africain une place de choix au niveau continental et international.

Ce pari, Baba Hama semble l’avoir gagné puisque comme l’a souligné le secrétaire général (SG) du département en charge de la Culture, Souleymane Ouédraogo, c’est sous le mandat de ce dernier, notamment en 2007 que le Fespaco a obtenu la plus grande distinction décernée par l’UNESCO dans le domaine du 7e art. Souleymane Ouédraogo félicitera le délégué général sortant pour la visibilité de son travail, tout en lui demandant de continuer à appuyer le Fespaco avec sa grande expérience et son carnet d’adresses bien fourni. Il a indiqué que la nomination de Baba Hama en qualité de directeur de Cabinet du ministre d’Etat, en charge de la Santé, Alain Yoda, est une preuve de la reconnaissance du service rendu au cinéma panafricain.

Concernant le nouvel élu, Michel Ouédraogo nommé le 13 février dernier, le SG du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC) a affirmé qu’il est l’étalon du moment à même de relever le défi du Fespaco du 21e millénaire pour avoir fourbi ses armes depuis 1995 lorsqu’il a été appelé par le secrétaire permanent de l’époque, Filippe Savadogo, pour faire partie de la « dream team » en charge de l’organisation du festival. Il a ainsi gravi les échelons, dit-il, pour devenir en 2003, 2005, 2007, conseiller au sein du Comité national d’organisation, au même titre que le réalisateur, Gaston Kaboré et le Colonel Honoré Nabaré Traoré. « Pour monsieur le ministre, il n’a pas été difficile de trouver l’homme de la situation », a-t-il laissé entendre.

Pour Souleymane Ouédraogo, le nouveau promu passe véritablement du « Fespaco off au Fespaco in ». Il a donc souhaité que le monde du cinéma et celui des médias accueillent le délégué général entrant et le soutiennent dans sa difficile mission. Il s’est dit convaincu que ce dernier ne faillira pas car, ajoute-t-il, il n’a pas le droit de faillir.

Dans son discours, le responsable sortant du Fespaco a marqué sa reconnaissance aux plus hautes autorités, à la marraine de l’événement, Chantal Compaoré, aux différents partenaires publics et privés, à la presse nationale et internationale, ainsi qu’aux membres des différentes CNO dont les appuis multiformes ont permis de relever le défi de l’organisation des 6 précédentes éditions du festival. Il a demandé à ses collaborateurs d’apporter le même enthousiasme et la même détermination à Michel Ouédraogo, car il est de la famille. Pour lui, le Fespaco prend un nouveau départ pour gagner d’autres batailles et il entend déjà une voix qui s’écrie : « Silence ! Moteur ! Ça tourne ! ».Tout en rendant un vibrant hommage à son prédécesseur, Michel Ouédraogo, a souhaité à ce dernier de réussir avec brio sa nouvelle mission, comme il a su le faire au Fespaco.

Faisant sienne une sagesse de nos terroirs qui enseigne que « le jour de l’enfantement, il n’y a pas de place pour la honte », le nouveau délégué général du festival a avoué avoir été coopté par Filippe en 1995 pour apprendre et porter la manifestation dans ses expériences. En le responsabilisant aujourd’hui à la tête de cette grande structure du cinéma, lâche-t-il par devoir d’honnêteté plutôt qu’un signe de flagornerie ou de thuriféraire matois, le ministre de la Culture vient de parachever son œuvre. Et d’ajouter qu’il est un produit formaté dans la logique de la biennale africaine.

Dans la perspective de la célébration du 40e anniversaire de la création du festival qui se déroulera lors de la 21e édition (du 28 février au 7 mars 2009), il a annoncé la mise en route prochaine d’un programme d’actions baptisé « Vision 21 ». Selon lui, ce projet visera à instaurer une refondation structurelle insdispensable pour engager la manifestation dans le nouveau millénaire. Fespaco « Vision 21 », clame-t-il, ne sera pas un concentré de bonnes intentions, mais un ensemble de petites révolutions pour un festival plus grand. Après l’installation officielle du délégué général dans ses nouvelles fonctions par le SG du MCTC, le personnel a gratifié le responsable sortant d’un trophée Etalon de Yennenga. Baba Hama n’a eu le temps de bien tenir son présent que Mustapha Laabli Thiombiano, le patron de la radio Horizon FM, lui tend un billet de banque.

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur

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