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Groupe parlementaire CFR : Un plaidoyer pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle

Publié le vendredi 29 février 2008 à 10h38min

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Le groupe parlementaire Convention des forces républicaines (CFR) tient ses premières Journées parlementaires de l’année les 28 et 29 février 2008 à Ouagadougou, sur l’alphabétisation et l’éducation non formelle. Les députés membres de ce regroupement à l’Assemblée nationale plaident pour une meilleure application de cet aspect dans le système éducatif burkinabè.

L’alphabétisation et l’éducation non formelle constituent de puissants leviers de développement. Cependant, les indicateurs économiques restent en-deçà de nos attentes. Alors, quelle stratégie de financement pour la promotion de ce secteur et quelles perspectives pour la valorisation des acquis en alphabétisation au Burkina Faso ? C

’est sous ce thème que se tiennent les 28 et 29 février 2008 à Ouagadougou, les Journées parlementaires du groupe Convention des forces républicaines (CFR). Pour le président de ce regroupement, Amadou Diemdioda Dicko, le choix d’une telle réflexion traduit la volonté des députés membres d’œuvre à la résolution des grandes questions d’intérêt national dont l’éducation. Aussi les députés CFR ont-ils l’intention de faire de ces journées une tribune de plaidoyer en faveur de l’alphabétisation qui offre une seconde chance aux jeunes et aux adultes analphabètes et déscolarisés. Cependant, l’alphabétisation a longtemps été considérée comme une scolarisation de seconde zone et plusieurs expériences en la matière ont échoué.

L’appel de Jomtien en 1990 sur l’éducation pour tous a suscité une prise de conscience collective au niveau de la communauté internationale. Au Burkina Faso, cela s’est matérialisé par l’institution en 2000, d’un secrétariat d’Etat à l’Alphabétisation qui deviendra en 2001, un ministère délégué, la mise en place du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) en 1999 et le Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONACF).
Malgré cet effort, selon M. Diemdioda, le taux de 40% attendu en 2010 est de 28,4% de nos jours.

Face à ce constat, M. Dicko pense que l’éducation non formelle s’impose dans le système. Pour lui, l’optique des 40% en 2010 et 60% en 2015, nécessite la mobilisation de vingt milliards neuf cent dix sept millions dix neuf mille six cent soixante (20 917 019 660 F CFA). Alors, a-t-il indiqué, il faut d’autres sources de financement car l’Etat n’alloue que 16% de son budget à l’éducation de base. C’est dans cet élan, a dit le député Dicko que le ministère en charge de l’Education non formelle a lancé une compagne de levée de fonds depuis 2007 pour financer l’activité d’alphabétisation, surtout en milieu de travail, avec pour objectif d’éradiquer ce fléau. "C’est pourquoi, les députés sont interpellés à y mettre du leur dans le cadre de la formation du citoyen pour sa participation efficace et efficiente au jeu démocratique", a signifié le président du groupe parlementaire CFR.

Les députés CFR, au sortir de ces journées, devraient être en mesure de faire des propositions concrètes à même de contribuer à la sensibilisation et à participer à l’édification de la classe moyenne, terreau du développement véritable.

Le président du groupe parlementaire CFR a, au cours de la cérémonie d’ouverture des journées de réflexion, déploré les dégâts suite aux récentes manifestations intervenues dans certaines villes du Burkina Faso et a invité les différents acteurs au dialogue.

Assétou BADOH

Sidwaya

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