LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Mécanisme africain d’évaluation par les pairs : Opérateurs économiques et syndicats face aux évaluateurs

Publié le vendredi 22 février 2008 à 10h22min

PARTAGER :                          

Le comité d’évaluation du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) conduit par le Pr Séghir Babès a rencontré, le mercredi 20 février 2008 dans la salle de conférences de Ouaga 2000, les représentants des secteurs économiques et des syndicats pour faire le point de la situation dans ces domaines.

Les représentants du secteur économique ont peint la situation que vivent les entreprises. Aussi sur le plan de l’environnement institutionnel des affaires, le bilan fait apparaître des résultats mitigés pour ce qui est du rôle des institutions internationales en matière d’intégration du Burkina Faso dans le commerce intra-régional et international. « Au niveau de l’UEMOA, les objectifs restent satisfaisants comparativement à la CEDEAO. Par contre, au niveau de l’environnement juridique et judiciaire, un bilan assez positif peut être noté à travers la ratification du traité de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) ».

Concernant la promotion et le développement des petites et moyennes entreprises pour la création de structures spécifiques d’accompagnement, ils ont relevé le développement du micro crédit en faveur des micro entreprises à travers la dynamique actuelle des fonds nationaux, la création récente du Fonds d’appui aux initiatives des jeunes de même que la création des centres de gestion agréés à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. A travers les réformes entreprises, le pays a enregistré des dynamismes au niveau de plusieurs secteurs d’activités. Ce sont essentiellement les secteurs des télécommunications, des mines et des finances.

Selon le porte-parole du président de la Chambre de commerce M. Joseph Barro, « il y a un dialogue permanent entre le gouvernement et le secteur privé. Dans ce dialogue constructif, nous répertorions et transmettons les préoccupations. Les autorités font effectivement des efforts considérables pour que les choses aillent dans le bon sens ». Le Pr MBaya Justin Kankwenda du comité d’évaluation du MAEP a souligné que l’entreprise est le moteur de la croissance, créateur d’emplois et de richesses et grand acteur dans la lutte contre la pauvreté. « La mission doit évaluer dans quelle mesure ce grand acteur qu’est le secteur privé bénéficie de l’ensemble des dispositions nécessaires au niveau de la gouvernance du pays pour qu’il s’épanouisse », a-t-il précisé.

Après les représentants du secteur économique, ce sont les syndicalistes qui se sont entretenus avec les experts du MAEP. Ils ont d’entrée de jeu, exposé les difficultés qu’ils rencontrent.
Le président du mois des centrales syndicales, Laurent Ouédraogo, a fait le point sur les libertés syndicales et leur rapport dans la bonne marche de l’Etat. « Nous avons des rencontres périodiques avec le gouvernement. Nous déposons tous les ans un cahier de doléances et un plate-forme de revendications où sont énumérées les préoccupations des travailleurs », a dit M. Ouédraogo.

Il a ajouté que « nous sommes dans un pays où le dialogue social prend un pas vers la résolution ferme de nos problèmes sociaux. Chaque fois qu’il y a un problème d’ordre social, le gouvernement nous informe des mesures qu’il compte prendre. Tout récemment, c’était par rapport à la flambée des prix des produits de première nécessité ». Selon le Pr Karim Ben Kahla du MAEP, les syndicalistes et les acteurs du secteur économique ont donné des réponses sincères qui montrent l’importance de l’élément travail dans le développement des entreprises et aussi la difficulté des syndicats, de même que la problématique de la gouvernance des entreprises. « Les entreprises ne se développeront pas sans des travailleurs motivés, bien encadrés, bien défendus. Ce qui pose la question de la participation de tous aussi bien à la croissance qu’au partage des fruits de la croissance », a-t-il conclu.

Bachirou NANA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique