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Interconnexion électrique sous régionale : 200 milliards pour réduire les coûts de l’électricité

Publié le jeudi 21 février 2008 à 10h40min

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Les directeurs généraux des quatre sociétés impliquées dans le projet d’interconnexion électrique Nigeria-Burkina Faso via Niger-Bénin-Togo ont entrepris une tournée sous régionale auprès de leur ministre de tutelle pour expliquer la portée et l’importance dudit projet. Ils ont rencontré le ministre des Mines, de l’Energie et des Carrières le 19 février 2008 à Ouagadougou à cet effet.

Un important projet d’interconnexion électrique entre le Nigeria et le Burkna Faso via le Niger-le Bénin et le Togo est en train de pousser.Les directeurs généraux des quatres sociétés impliquées (PHCN du Nigeria, CEB représentant le Bénin, NIGELEC du Niger et SONABEL du Burkina Faso) sont en tournée sous régionale pour sensibiliser les ministres de l’Energie sur l’importance de ce projet.

C’est ainsi qu’ils ont eu à Ouagadougou une séance de travail avec le ministre chargé de l’Energie. Les études de faisabilité qui sont bouclées, montrent que c’est un projet réalisable qui va baisser les coûts de l’énergie. Il est prévu l’alimentation de Niamey à Ouagadougou à partir d’une ligne de 330 kilovolts construite au Nigeria. Une bretelle ira vers le Bénin et le Togo. L’ensemble du réseau, long de 800 km, va évacuer 500 mégawatts pour satisfaire aux besoins énergétiques des pays concernés.

En fait, la région espère ainsi tirer profit des énormes potentialités de productions énergétiques qu’offre le Nigeria pour produire de l’énergie à moindre coût. « Les études de faisabilité concluent une forte rentabilité pour nos Etats », a apprécié le coordonnateur des directeurs généraux, Ibrahim Foukori. Il a ajouté que les bailleurs de fonds sont prêts à financer le projet estimé à 200 milliards de F CFA. « Nous sommes très certain de mobiliser le financement pour évacuer 500 mégawatts recherchés par les Etats », a indiqué M. Foukori, par ailleurs administrateur délégué de la NIGELEC. Et le directeur général de la SONABEL de renchérir que ce projet représente une aubaine pour les villes traversées. Le Burkina bénéficiera d’environ 100 mégawatts.

Alors qu’on estime à 110 mégawatts la consommation actuelle de la capitale burkinabè. Relativisant une baisse éventuelle du prix du kilowatt au lendemain de la matérialisation du présent projet, Salif Kaboré a dit qu’il faut attendre que la ligne soit opérationnelle en 2015. « Il appartiendra au gouvernement de décider de cela par rapport au prix du kilowatt », a préconisé M. Kaboré.

Toutefois, il est certain que le projet permettra d’envoyer de l’énergie à moindre coût et de booster la production et l’économie. Au cours de leur entretien avec le ministre en charge de l’Energie, les directeurs généraux ont fait le point sur l’autofinancement des sociétés sur l’étude de faisabilité. Ils préparent maintenant la table ronde des bailleurs de fonds, prévue en mai 2008.

D’autres projets intégrateurs tels que l’interconnexion Bolgatenga (Ghana)-Ouagadougou et celle de la Côte d’Ivoire-Burkina Faso en cours visent à créer un marché sous régional dans le but de baisser les coûts, a expliqué le ministre Abdoul Kader Cissé. En attendant, le système énergétique qui vit de péréquation doit faire face à un baril au prix record de 100, 10 dollars.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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