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Fidel Castro : La révérence d’un géant du 20è siècle

Publié le mercredi 20 février 2008 à 10h41min

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Pour avoir bravé toutes les intempéries tout en restant droit dans ses bottes, ce géant du 20e siècle marquera son temps. Du personnage, les Etats-Unis garderont l’image d’un dur à cuire. En un demi-siècle, Fidel Castro aura échappé à plusieurs tentatives d’assassinat planifiées par la CIA, survécu à l’éclatement de l’Union soviétique, résisté à l’hostilité des Etats-Unis et à leur embargo.

Le pays de Ronald Reagan aura même dressé le peuple cubain contre lui ; sans succès. Quoi de plus normal donc que le leader de la révolution cubaine ait vu défiler dix présidents américains à la Maison blanche. Dire que le crime du dirigeant cubain est d’avoir préféré son peuple, refusé l’asservissement et opté pour l’ex-Union soviétique du temps de la guerre froide.

Certes, on dira que le castrisme a été finalement un symbole de totalitarisme. Mais l’Occident lui a-t-il donné les moyens d’agir autrement ? Comment le Lider Maximo peut-il ne pas être constamment sur la défensive alors qu’il est l’objet d’agressions multiformes ? Assurément, Castro était convaincu d’agir dans l’intérêt de son peuple, mais aussi dans l’intérêt de sa survie politique. A 81 ans, dont un demi-siècle de pouvoir, le temps est venu pour le dirigeant cubain de tirer sa révérence, pour cause de maladie et de sélinité. Il va céder ainsi la place aux plus jeunes, en l’occurrence à son frère Raul.

Après un regain de santé, l’homme quitte la scène alors même qu’il avait la possibilité de rester au pouvoir, en attendant que la mort fasse son oeuvre. Il quitte la scène en héros. L’Afrique retiendra de l’illustre homme, sa dimension tiers-mondiste. Grand ouvrier des luttes de libération sur le continent noir, il aura activement contribué à la décolonisation de l’Afrique. L’Angola, le Mozambique, etc, sont autant de pays qui doivent, dans une mesure non moindre, leur indépendance à l’engagement militaire de Cuba.

A présent que Castro a passé la main, s’engage-t-on vers une nouvelle ère ? Question à mille tiroirs. Tout ou presque, est désormais entre les mains de Raul Castro, dont on espère qu’il saura tirer leçons des erreurs de son frère pour apporter les réformes nécessaires au bonheur du peuple cubain.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays

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