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Cérémonie d’ouverture de la XIe édition du FITD : Une entrée étincelante avec la Côte d’Ivoire

Publié le mercredi 20 février 2008 à 10h04min

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Depuis le lundi 18 février 2008 à l’Atelier théâtre burkinabè (ATB), c’est parti pour la grande fête du théâtre pour le développement, le FITD, XIe édition. C’est une scène riche en couleur et en actes qui a été concoctée pour les festivaliers sous le regard du ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, M. Filippe Savadogo.

Malgré un léger retard au démarrage et une coupure d’électricité en pleine cérémonie, l’ouverture de la XIe édition du Festival international de théâtre pour le développement (FITD) aura tenu toutes ses promesses. A la devanture comme dans l’enceinte de l’espace « Alliance 2000 » de l’ATB, il y avait foule et l’ambiance des grandes fêtes était au rendez-vous : mouvements de festivaliers dans tous les sens, animation musicale de gauche à droite, en attendant le démarrage de la cérémonie officielle d’ouverture. Les artistes musiciens locaux maintiendront l’ambiance jusqu’à l’arrivée du ministre Filippe Savadogo, président de la cérémonie. L’hymne au FITD 2008 peut ainsi être exécuté par des acteurs en herbe de l’Atelier théâtre burkinabè suivi d’une animation musicale avec la troupe de danse traditionnelle de l’artiste Kisto Koimbré.

La diversité culturelle au rendez-vous

Pour donner un avant-goût séduisant des 10 jours de fête du théâtre à Ouagadougou, le comité d’organisation a joué la carte de la diversité culturelle. Ainsi, les festivaliers de la cérémonie d’ouverture ont goûté des sonorités brésiliennes en l’occurrence la samba avec l’interprétation d’un titre de Gina Texeira par deux Brésiliennes. La troupe Rem’dé de la Côte d’Ivoire (pays invité d’honneur) a ensuite pris place sur le plateau. Au son des tambourins, des djembés et des tambours, les danseurs ont suscité des tonnerres d’applaudissements pour la maîtrise des pas de danse de leur terroir. Le spectacle était lancé et le public en voulait davantage.

C’est pourquoi dans son intervention, le directeur du festival, M. Prosper Compaoré a dit espérer voir grandir un festival de théâtre qui draîne des milliers de festivaliers de par le monde. La XIe édition du FITD accueille une quarantaine de troupes venues de quinze pays. Le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, M. Filippe Savadogo dans son intervention, a rendu hommage aux pionniers du théâtre au Burkina Faso. 2008 qui consacre les 20 ans d’existence du FITD est à ses yeux la marque que le théâtre a acquis ses lettres de noblesse au Burkina Faso. Et pour lui, le théâtre africain à l’image de ce qui se passe au Burkina Faso, a déjà conquis son public.

La Côte d’Ivoire, véritablement à l’honneur

Après la prestation fort remarquée d’une de ses troupes de danse traditionnelle, c’est encore à la Côte d’Ivoire qu’est revenue l’insigne honneur d’ouvrir le bal des représentations théâtrales. C’est la troupe « Siamois Expression » de la Côte d’Ivoire qui a présenté sa pièce intitulée « La fable de Kadji » du réalisateur Kouaho Elieliagère avec une mise en scène de Benjamin Kouadjo. « La fable de Kadji » est jouée par trois femmes. La trame de l’histoire est basée sur les deux sœurs jumelles. L’une se nomme Kadji et est artiste comédienne-dramaturage. L’autre se nomme Kassuri, et est militaire et surtout femme politique. Jusque-là tout va bien entre les deux sœurs, surtout que Kadji a le don magique d’écrire pour l’ascension de Kassuri, sa sœur qui est conseillère du président de la république chargée de superviser tous les projets artistiques du pays.

Désormais une censure plane sur les créations artistiques du pays. Kassuri part en mission hors du pays. En son absence, une autorisation est délivrée par des mains obscures à Kadji pour jouer « La fable de Béni ». La fable n’est pas du goût du président et l’armée fait passer un sale temps à l’artiste. Kassuri de retour veut savoir qui a délivré l’autorisation ? Pourquoi l’a-t-on délivrée ? Et surtout que contenait la fable au point de susciter une telle colère qui fait planer des menaces sur son poste de conseillère ? Une somme d’interrogations qui maintiennent captifs les festivaliers jusqu’à la fin de la pièce qui dure 1h 15 mn.

Ismaël BICABA
email : bicabai@yahoo.fr

Sidwaya

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