L’arrondissement de Boulmiougou a connu, vendredi 15 février 2008, une ferveur des grands jours. Une foule de personnes étaient sur le terrain de la mairie dudit arrondissement. Des gens visiblement heureux qui ont tenu à assister au lancement de la vente de 1000 tonnes de céréales, en l’occurrence du maïs, à prix social. Une opération pilotée par le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, à travers la Société nationale de gestion des stocks (SONAGES). Le premier responsable du département, Salif Diallo a exprimé sa satisfaction au vu de la mobilisation de la population. Mobilisation qui traduit, selon M. Diallo, l’intérêt des Ouagalais pour l’opération. Il a indiqué que les céréales allaient être vendues en priorité aux personnes les plus démunies.

Dans cette optique, il a invité les responsables municipaux à prendre les dispositions nécessaires afin qu’elles en bénéficient effectivement. Celles-ci devront débourser 9 000 F CFA par sac de 100 kg pour rentrer en possession des vivres, au lieu de 11 500 F, prix de vente sur les marchés de la capitale. Le ministre d’Etat, Salif Diallo a saisi l’opportunité de cette opération, la deuxième du genre dans la province du Kadiogo depuis la fin de la campagne agricole, pour saluer les commerçants et opérateurs économiques évoluant dans la filière céréalière, pour leur coopération avec le gouvernement. Toute chose qui a contribué à la chute du prix des produits céréaliers sur les marchés.

M. Diallo a expliqué que l’opération de vente à prix social vise entre autre à empêcher les spéculations en facilitant ainsi l’accès des populations aux vivres car cette année la saison agricole a connu dans certaines provinces dont le Kadiogo des déficits. Prenant la parole les responsables municipaux ont remercié l’Etat pour l’initiative des ventes à prix réduits qui vient à point nommé pour soulager de nombreuses familles en difficulté. Le maire de Boulmiougou, Séraphine Ouédraogo a fait savoir que l’identification de ces familles se fera par les services sociaux.

Séraphine SOME

Une bouffée d’oxygène pour le Centre-Sud

Lancée le 30 janvier 2008, l’opération vente de céréales à prix sociaux se poursuit dans les zones déficitaires. Le jeudi 14 février 2008, le ministre en charge de l’Agriculture, Salif Diallo, s’est rendu dans la région du Centre-Sud, plus particulièrement à Manga, où il a remis 755 tonnes de céréales à vendre à un prix raisonnable de 11000 F le sac de 100 kg.

Malgré l’opération vente de céréales à prix sociaux que le gouvernement a initiée en début d’année pour mettre fin à la spéculation, la province du Zoundwéogo dans la région du Centre-Sud est celle qui présente les prix de céréales les plus élevés sur le territoire national, soit 15000 F CFA le sac de 100 kg. Ainsi pour ramener les prix à leur juste valeur, le gouvernement s’est vu obligé d’intervenir une fois de plus avec la remise de 755 tonnes de céréales à la région du Centre-Sud dont 300 tonnes pour la province du Zoundwéogo.

La cérémonie officielle de remise a eu lieu le jeudi 14 février 2008 à Manga en présence du ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, Salif Diallo. Pour ce dernier, même les difficultés qu’a connues cette région au cours de la saison agricole ne peuvent expliquer les prix actuellement pratiqués sur le marché. Aussi, a-t-il mis en garde les spéculateurs : "Ceux qui cachent les céréales dans leur magasin afin de les revendre très cher pendant la supposée période de crise annoncée n’ont qu’à les faire sortir car il n’y aura pas de crise". Et d’insister sur le fait que le gouvernement, en tant que gérant de la sécurité alimentaire, mettra tout en œuvre pour maintenir les prix à un niveau acceptable dans les 15 provinces déficitaires.

Le président de la chambre régionale d’agriculture du Centre-Sud, Jonas Yogo qui a pris la parole au nom de l’ensemble des producteurs de la région, a remercié le gouvernement pour cet effort consenti à l’endroit des populations démunies. Toutefois, il a tenu à souligner la nécessité de déployer plus de moyens pour la maîtrise de l’eau non seulement pour la culture de contre-saison mais aussi pour l’irrigation de complément en saison de pluies. Il a par ailleurs saisi l’occasion pour inviter le gouvernement à appuyer la transformation des productions agro-sylvo-pastorales pour booster le développement de l’agriculture burkinabè. Malgré les difficultés, les producteurs du Centre-Sud n’entendent pas baisser les bras.

Pour compenser un tant soit peu le déficit de la saison pluvieuse, les producteurs, aux dires du gouverneur de la région, Pauline Hien Winkoun se sont engagés à multiplier par deux la superficie emblavée au titre de l’irrigation. Il est prévu l’exploitation d’environ 1580 ha. Pour réduire les pertes dues aux inondations, 30 ha de manioc seront plantés. En effet, le bilan prévisionnel de la campagne agricole avait donné une production céréalière disponible de 98714 tonnes soit une baisse de 30% par rapport à la campagne précédente.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya