Le ministre Salif Diallo et l’ambassadeur des USA, M. J. Anthony Holmes veulent, à travers ce point de presse, informer l’opinion publique sur les enjeux de la conférence ministérielle internationale qui aura lieu au Burkina Faso du 21 au 23 juin 2004. Cette conférence dont le thème est : "L’exploitations des découvertes scientifiques et technologiques en vue d’accroître la productivité agricole en Afrique : perspectives ouest-africaines" a pour objectif principal, de renforcer la sécurité alimentaire et de réduire la famine. Elle vise également à améliorer la nutrition en Afrique.

Pour le ministre Salif Diallo, "ce grand rendez-vous permettra d’élargir les connaissances, la compréhension et la prise de conscience des participants à l’égard des sciences et technologies pertinentes, notamment la biotechnologie...".

Selon lui, la conférence contribuera à faire progresser les nouvelles priorités qui ont émergées des rencontres ministérielles de Sacramento (en Californie) en juin 2003.

Elle sera également une opportunité pour soutenir les trois initiatives lancées par le président des Etats-Unis. Ces initiatives sont les suivantes : "éradication de la famine en Afrique", "eau pour les pauvres" et "commerce pour le développement et l’esprit d’entreprise en Afrique".

Augmenter le rendement des cultures de base

Plusieurs activités sont prévues au cours de cette rencontre. Au-delà de l’exposition scientifique sur le thème, une table ronde régionale sur ’les perspectives de l’exploitation de la science et de la technologie pour l’amélioration de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest regroupera experts et décideurs.

Des ateliers ministériels et des déjeûners de travail sur le thème principal se dérouleront simultanément . Salif Diallo reste convaincu que les participants examineront l’usage des technologies appropriées pour augmenter le rendement des cultures de base et celles à forts apports économiques en Afrique occidentale.

L’utilisation des biotechnologies dans l’agriculture a été au centre des préoccupations des hommes des médias.

Pour Salif Diallo, le seul fait de tenir cette conférence, constitue en soi une victoire. Car en tant que conférence scientifique et technologique, elle va permettre aux pays africains d’avoir des informations justes sur la biotechnologie et d’en comprendre les enjeux.

En outre, il sera mis en place des politiques au niveau régional ou national portant sur l’utilisation des biotechnologies. Ceci, en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, l’accès à l’eau potable et surtout d’accroître la valeur ajoutée des productions burkinabè à l’exportation. Pour montrer les avantages de la biotechnologie, le ministre a cité en exemple, la Chine populaire qui a 2 milliards d’hectares de production d’organismes génétiquement modifiés (OGM) et qui sera bientôt l’un des pays qui va compétir avec les USA dans les productions agricoles. Il a par ailleurs, affirmé qu’à la Bourse de Brême (Allemagne) où se négocient les prix du coton dont celui du Burkina, les 2/3 des achats sont constitués de coton OGM. 

Quant à l’intérêt que les USA ont dans leur partenariat avec le Burkina, l’ambassadeur Anthony Holmes donne une explication. Selon lui, le but des USA est de donner à voir aux décideurs africains, les réalités des meilleurs rendements agricoles obtenus grâce à la biotechnologie. "C’est une conférence de la science et de la technologie. Seul le renforcement des capacités et le transfert de technologies nous inspirent", a dit l’ambassadeur A. Holmes

La conférence est placée sous la présidence de Blaise Compoaré, et connaîtra la participation de ses pairs du Ghana, du Niger et du Mali. Elle est coorganisée par le département de l’Agriculture des Etats-Unis, le ministère en charge de l’Agriculture du Burkina et coparrainée par la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS.

Aïssata BANGRE
Sidwaya