Et au mépris du droit humanitaire international, le Premier ministre de Idriss Déby Itno menace d’expulser les réfugiés si la communauté internationale ne prenait pas ses responsabilités. C’est à ne rien comprendre pour un pays dont des ressortissants se sont réfugiés ailleurs à la faveur du dernier soubresaut et lors des tentatives de déstabilisations antérieures.

Le Tchad s’en sortirait-il si tous les pays décidaient de renvoyer les Tchadiens ayant élu domicile récemment ou de longue date chez eux ? L’attitude de N’Djamena n’est en fait qu’une forme de chantage à l’endroit de la communauté internationale qui, à ses yeux, n’a pas fermement et fortement soutenu le régime durant ses heures les plus difficiles.

Cette menace de N’Djamena à l’encontre des réfugiés, est aussi une grande diversion à un moment où la même communauté internationale demande que la lumière soit faite sur des opposants politiques portés disparus à la faveur des troubles. Le régime tchadien espère ainsi qu’avec cette menace, les uns et les autres relégueront cette question des opposants disparus au second plan.

Séni DABO

Le Pays