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Gouvernance en Afrique : L’exécutif burkinabè planche sur le MAEP

Publié le mercredi 13 février 2008 à 11h21min

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Mardi 12 février 2008, un séminaire gouvernemental s’est tenu pour "plancher" sur le diagnostic de la gouvernance nationale telle qu’établit par le Conseil national du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP).

Le Conseil national du MAEP, présidé par Jean-Baptiste Natama, a pour mission de s’assurer que les politiques et pratiques des Etats membres sont conformes aux valeurs, codes et normes de gouvernance politique, économique et d’entreprise. Et comme l’a rappelé le président Blaise Compaoré, le 11 mai 2006 à Kigali, "le MAEP est un mécanisme original et novateur sur lequel les Africains peuvent fonder dans la diversité des situations, des contraintes économiques et des particularités culturelles, leur appartenance à la modernité". Dans cette optique, son objectif principal est de stimuler l’adoption de lois, politiques, normes et pratiques appropriées pouvant mener à la stabilité politique, à une forte croissance économique, à un développement durable et à une intégration économique accélérée aux niveaux sous-régional et continental.

C’est donc l’Etat du Burkina Faso qui était mis en débat lors de ce séminaire gouvernemental. Une évaluation du Burkina Faso qui a porté sur quatre domaines thématiques assortis d’indicateurs de performance. Ce sont : la gouvernance politique et démocratique, la gouvernance économique et la gestion financière, la gouvernance des entreprises et le développement socioéconomique.

L’exercice d’autoévaluation a consisté à recueillir l’opinion de chaque composante de la société burkinabè, ainsi que ses préoccupations et ses aspirations sur les questions de gouvernance et de développement avec au bout, comme indiqué, l’établissement d’un rapport objectif sur la situation du Burkina Faso en matière de gouvernance dans tous les domaines. Un rapport assorti d’un programme d’action national préliminaire portant sur les recommandations à mettre en œuvre pour corriger les lacunes identifiées.

La mise en œuvre de ces recommandations contribuera à relever les défis du développement tels que contenus dans le document du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Aussi, elle permettra de réaliser le programme d’action du gouvernement et les Objectifs du millénaire pour le développement.

La poursuite des efforts relatifs à l’approfondissement du processus démocratique et à la consolidation de l’Etat de droit ainsi que la réalisation des objectifs des études prospectives Burkina 2025 seront possibles. Un séminaire important donc que celui de ce 12 février 2008, qui rappelle fort à propos les propos du Président du Faso, extraits de son discours du 10 décembre 2007 : "La bonne gouvernance est pour nous, une référence essentielle. La création de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat, avec des pouvoirs étendus, et devant assurer avec une efficacité accrue le contrôle du fonctionnement de l’Etat et de l’économie, ainsi que la poursuite des réformes de modernisation, s’inscrivent dans cette vision. L’adhésion du Burkina Faso au MAEP procède de la même volonté politique de transparence, de consolidation de la démocratie et de la paix sociale".

Boubakar SY

Sidwaya

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