Corruption au Burkina : La part du secteur privé
En plus des partis politiques, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) s’est également intéressé, dans son rapport 2006 sur l’état de la corruption au Burkina Faso, au secteur privé. Ledit réseau a voulu savoir, à travers un sondage réalisé, le degré d’implication du secteur privé dans les affaires de corruption. Voici exposés dans le tableau ci-dessous les résultats du sondage réalisé dans les chefs-lieux des 13 régions du Burkina.
Implication du secteur privé dans les affaires de corruption
Chef-lieu de région Implication du secteur privé dans les affaires de corruption (%)
Oui Non
Dédougou
Banfora
Ouagadougou
Tenkodogo
Kaya
Koudougou
Manga
Fada N’Gourma
Bobo Dioulasso
Ouahigouya
Ziniaré
Dori
Gaoua
75,8
70,4
81,8
24,1
76,4
87,1
16,7
76,2
86,4
91,7
17,8
62,3
69,8 24,2
29,6
18,2
75,9
23,6
12,9
83,3
23,8
13,6
8,3
82,2
37,3
30,2
Taux national 71,6 28,4
Commentaire
Le secteur privé est impliqué dans les faits et pratiques de corruption, selon 71,6% des personnes sondées. Dans 9 chefs-lieux de région sur les 13, au moins 2 personnes enquêtées sur 3 sont de cet avis. Les chefs-lieux des régions du Centre-Sud, du Plateau central (Ziniaré) et du Centre-Est (Tenkodogo) enregistrent les plus faibles taux.
La forte implication du secteur privé dans les faits et pratiques de corruption a des conséquences négatives sur les recettes de l’Etat et constitue une source de concurrence déloyale dans le monde des affaires.
Source : Rapport 2006 du REN-LAC sur l’état de la corruption au Burkina
Le Pays