LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Issa Hayatou, président de la CAF : ‘’N’en déplaise à ceux qui nous font des procès, nous allons de l’avant’’

Publié le mardi 12 février 2008 à 09h35min

PARTAGER :                          

Tous les médias sont suspendus aux lèvres de Issa Hayatou qui doit s’expliquer sur de nombreux sujets. Mais le patron du foot africain est très discret. Il a juste donné une interview maison sur le site de la CAF où les questions qui fâchent sont évitées. Extrait.

Monsieur le Président. Une CAN se termine. De l’avis général, la qualité d’ensemble de la compétition a été d’un très bon niveau. Pourtant, au début de l’épreuve, on avait fait beaucoup de reproches aux organisateurs ghanéens. Ce sentiment d’impréparation correspondait-il à la réalité ou à l’inquiétude légitime des délégations avant d’entrer dans une compétition.

Issa Hayatou (I.H.) : Qui croyait, pour ne prendre que deux
exemples, que le Burkina Faso et le Mali seraient aptes à organiser la CAN ?. Je me suis engagé personnellement. J’ai, avec le Comité exécutif, fait confiance à ces deux pays. Ont-ils failli à leur engagement ? Sûrement pas. Au contraire, ils ont apporté la preuve qu’avec beaucoup de bonne volonté, du travail et de la détermination, on pouvait gommer toutes les difficultés. Je n’ai jamais accepté que l’on dénie à quiconque le droit de se porter candidat à l’organisation de notre compétition. Notre devoir est de les y aider. Chacun a fait des efforts considérables, déployé une énergie inégalée pour nous offrir des conditions optimales.
Nous avons envoyé au Ghana de nombreuses missions d’inspection. Elles ont multiplié les rapports.

Parfois nous avons eu des inquiétudes mais, au final, la CAN s’est déroulée dans de bonnes conditions. Ne me dites pas que nous n‘avons pas assisté à une grande Coupe.
Reconnaissons au Ghana ses mérites. Ce pays s’est doté d’infrastructures pour l’avenir. Il a des stades comme il n’en avait jamais eu. Il a pris des engagements qu’il a respectés.
Je n‘aime pas la polémique. Elle se révèle trop souvent stérile. Nos pays ne sont pas très riches. Ceux qui organisent la CAN font des sacrifices.
Il ne faut jamais l’oublier. Le Ghana, cette année, comme tous ceux qui l’ont organisé avant lui. Certains continuent de faire à la CAF toutes sortes de procès.
Procès en ceci, procès en cela. Ne leur déplaise, nous allons de l’avant ce que personne ne peut nier.

La CAN 2008 a, dans sa globalité, été placée sous le signe du fair-play. Pas beaucoup de cartons pour une compétition de ce niveau, quelques expulsions pour des actes contraires à l’esprit du jeu mais pas pour des actes de violence caractérisée. C’est pour tout le football africain un sujet de satisfaction.

I.H. : Vous me parlez de la compétition. A l’analyse, avec un peu de recul, les observateurs diront qu’elle a été une grande CAN.
Tous les échos qui me sont parvenus vont dans ce sens. Nous avons accru notre audience un peu partout dans le monde. Je ne pouvais pas ouvrir une chaîne de télévision sans voir des images de notre compétition.
Si nous avons gagné la bataille de la médiatisation et de la mondialisation, c’est que notre épreuve est devenue adulte, qu’on y joue un football de qualité. Je n’en veux pour preuve que les buts qui y ont été inscrits qui n’auraient pas dénaturés la Coupe du monde ou l’Euro. Je dois en rendre hommage aux joueurs qui ont disputé les rencontres, sans réserve, avec le désir de vaincre, en respectant leurs adversaires.

L’arbitrage a souvent été, en Afrique, un sujet qui fâche. Tel ne semble plus le cas.

I.H. : Avez-vous entendu la moindre critique à l’encontre de l’arbitrage ? Un de nos arbitres n’a pas hésité à accorder un penalty au Nigeria dans le quart de finale qui l’opposait au pays organisateur et, au cours du même match, à expulser un défenseur ghanéen alors qu’il restait une demi-heure à jouer. On a salué son courage. Ce n’est pas le terme qui convient. On aurait dû mettre en avance sa compétence, son professionnalisme. Puisque vous m’en donnez la possibilité, je voudrais dire que si nous avons assisté à une belle CAN, nous le leur devons aussi.
Il est injuste de passer son temps à critiquer les arbitres africains. Eux aussi ont considérablement amélioré leur qualité de jeu.

ITW diffusée sur le site de la CAF

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre