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Hamado Sawadogo, coordonnateur du profil : « Nous voulons être proche des populations rurales »

Publié le mardi 12 février 2008 à 10h23min

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La lutte contre la pauvreté des ruraux est dynamisée par le Projet d’appui aux filières agricoles (PROFIL). Dans cet entretien, le coordonnateur du projet, Hamado Sawadogo, explique l’importance du PROFIL.

Sidwaya (S.) : Quel est le profil des participants à cet atelier de lancement du Projet d’appui aux filières (PROFIL) ?

Hamado Sawadogo (H.S.) : Nous avons les producteurs, les transformateurs, des commerçants, des services techniques, des ONG des structures financières car il s’agit d’un programme qui a une approche filière. Quand on parle d’approche filière, c’est un ensemble de maillons : production, transformation, commercialisation. Concernant ce
dernier point, il est indispensable de pouvoir répondre à des normes pour être sur un marché, à savoir connaître les acteurs de ce marché en particulier, les concurrents. Ensuite, il faut songer à mettre en place des mécanismes pour répondre aux exigences du marché.

S. : Combien de personnes participent à cet atelier ?

H.S. Environ une centaine de participants pour nous aider à déblayer le terrain avant la mise en œuvre du projet afin que nous n’ayons pas de difficultés.

S. : A quand le démarrage effectif du projet sur le terrain ?

H.S. : Nous attendons les résultats de l’atelier pour élaborer un ensemble de documents qui va nous permettre de mieux exécuter le projet sur le terrain. Le lancement est une chose, mais la mise en œuvre requiert tout un ensemble de comportements, d’attitudes de recherche d’efficacité pour aller sur le terrain.

S. : La participation des producteurs est chiffré à 280 millions de F CFA. Vu la paupérisation croissante de ces producteurs, comment vont-ils mobiliser cet argent ?

H.S. : Notre programme a une approche filière. Ce sont des entreprises rurales qui vont se mettre en place. Cela signifie qu’il faut rentabiliser toutes les activités qui seront menées. Ce qui requiert une contribution des différents acteurs. PROFIL financera 90% des activités, notamment les micro-projets des opérateurs. Les 10% restants doivent être apportés par ces derniers. La contribution peut se faire soit en nature, soit en numéraires. Comme dit l’adage, « si on vous lave le dos, il faut se laver le visage ». Donc dans une entreprise, les acteurs doivent également débourser de l’argent pour le lancement de leur projet.

S. Pourquoi le choix uniquement de ces produits dans ce projet ?

H.S. : Nous avons ces cinq filières parce qu’elles sont porteuses. Si elles sont bien structurées, elles pourront promouvoir les différents acteurs et nous permettre d’atteindre nos objectifs à savoir, réduire la pauvreté dans la zone d’intervention du projet et même au Burkina Faso. Ce sont des filières qui ont un marché potentiel aussi bien au niveau national, sous-régional qu’international.

S. Pourquoi le siège du PROFIL est localisé à Ouahigouya ?

H.S. : Nous sommes un projet qui s’intéresse aux pauvres en milieu rural. Ce qui nous a guidé à ne pas rester dans la capitale. Nous voulons être proche des groupes-cibles du programme. Ce qui explique le choix de la région du Nord qui est équidistant du Mouhoun et du Sahel.

Alassane KERE

Sidwaya

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