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Procès « Saboteur » contre l’Observateur Paalga et Lassina Traoré : 3 mois de prison avec sursis pour Lassina Traoré

Publié le mardi 12 février 2008 à 09h44min

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Le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a rendu, lundi 11 février 2008 son verdict, dans le procès pour diffamation que l’ex-entraîneur des Etalons, Drissa Malo Traoré dit « Saboteur » a intenté contre le quotidien l’Observateur Paalga et le vice-président de l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE), Lassina Traoré. La décision du tribunal est en faveur de « Saboteur ».

Dans le procès pour diffamation que l’ex-entraîneur des Etalons, Drissa Malo Traoré dit « Saboteur » a intenté contre le quotidien l’Observateur Paalga représenté par son directeur de publication, Edouard Ouédraogo et le vice-président de l’UNSE, Lassina Traoré, le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a tranché en faveur du plaignant. Les deux prévenus ont été reconnus coupables. Par conséquent, le tribunal les a condamnés à payer une amende de trois cent mille (300 000) francs CFA.

En plus, Lassina Traoré écope d’une condamnation de trois (3) mois de prison avec sursis. Les prévenus sont également condamnés à verser 1 franc symbolique, et trois cent mille (300 000) francs CFA au titre des frais non compris dans les dépens (honoraires de Me Prosper Farama, avocat de « Saboteur ». Ils avaient demandé cinq cent mille (500 000) francs CFA dans la plainte). Le tribunal a enfin, « ordonné la publication de la décision » dans des journaux : l’Observateur Paalga, Le Pays, l’Indépendant et Sidwaya, en cinq (5) parutions.

Bachirou NANA


Les sentiments des principaux concernés

* Drissa Malo Traoré dit « Saboteur » : Il faut faire confiance à la justice de notre pays, c’est ce qui vient de se passer. Pour moi, c’est un symbole fort que la justice vient de marquer en répression de M. Lassina Traoré et de l’Observateur Paalga. Je pense que ce sont des actes qui marquent le cours de la justice de notre pays. Et pour moi, c’est surtout l’indépendance de la magistrature qui a été démontrée dans cette affaire.
* Edouard Ouédraogo : C’est une première parce qu’en une trentaine d’années de pratique, c’est vraiment la première fois que nous sommes formellement condamné. C’est un sentiment de déception qui m’anime dans la mesure où tout le monde sait que dans cette affaire nous ne sommes pas du tout comptables du contenu de l’article. Nous n’avons fait que le publier dans un contexte polémique. Mais, je respecte cette décision qui a été donnée par une institution judiciaire pour laquelle j’ai la plus grande estime.

« Saboteur » peut-il toujours avoir accès à vos colonnes ? : Ce que nous aurions souhaité, c’était de continuer les débats sur le plan purement des idées, le plan intellectuel. Nous aurions souhaité qu’après l’écrit de Lassina Traoré, « Saboteur » ait accepté de répondre par la même voie au lieu de nous traîner devant les tribunaux. Comme on aime souvent à le dire, « un mauvais arrangement vaut toujours mieux qu’un bon procès ». Mais, nous sommes des professionnels. Nous n’en faisons pas une affaire personnelle. Ce n’est pas parce que « Saboteur » nous a traîné devant les tribunaux que nos colonnes lui seront fermées, bien au contraire. Même si aujourd’hui, il a besoin de nous pour médiatiser ses idées, nous sommes prêt à le recevoir comme nous l’avons toujours fait. Il ne sera pas d’ailleurs le premier à nous avoir traîné devant les tribunaux, ni à nous avoir reproché quoi que ce soit, mais nous n’en faisons pas une affaire personnelle. Demain comme aujourd’hui, nos colonnes restent ouvertes à « Saboteur ».

Propos recueillis par Bachirou NANA

Sidwaya

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