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Leçon de football : Expatriés certes, professionnels non !

Publié le lundi 11 février 2008 à 10h04min

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Good bye Ghana, ou au revoir Ghana pour ceux qui pigent que dalle de la langue de Shakespear. Ainsi, les lampions se sont donc éteints sur la 26e biennale du football africain dont la Gold-Coast, pour ne pas dire le pays de N’Krumah, vient d’en être le théâtre du 20 janvier au 10 février 2008. Trois semaines durant, chaque prétendant au sacre continental a récité sa leçon sur les rectangles verts d’Accra, Kumassi, Sekondi, Tamalé à l’appréciation des grands juges ; ces millions de spectateurs et de téléspectateurs férus du ballon rond.

Au finish, les Pharaons d’Egypte auront fait la preuve d’être allés à meilleure école, comme peut en témoigner leur parcours tout aussi limpide que spectaculaire qui donnera encore à réfléchir à nombre de dirigeants sportifs d’ici et d’ailleurs. Point de stars débarquées ni de l’Hexagone, ni de l’Angleterre berceau du football ; encore moins de la planète Mars. L’Egypte a présenté le meilleur cru.

Un contingent de locaux, comme on aime les appeler, ces joueurs évoluant sur le continent africain qui ont su défier ces régiments de professionnels qu’on n’hésite point à faire appel à la veille de toute échéance. Et peu importe qu’elle ait décroché une sixième couronne ou pas, cette équipe égyptienne-là était l’expression même de l’homogénéité de la solidité et de la générosité dans l’effort et l’improvisation, dont l’efficacité offensive et défensive fait rêver plus d’un sélectionneur professionnel. En tout cas, l’observateur de la scène footballistique internationale aura vite conclu, ce n’est autre que le fruit d’une formation à la base, de la rigueur, de la discipline, de la persévérance, et la stabilité managériale.

Tout le mérite revient à la Fédération centenaire égyptienne de football et, surtout, au coach Hassan Shehata qui, après avoir tiré sa part de gloire, écrit depuis une décennie l’épopée des Pharaons footballeurs en lettres d’or. Osons seulement croire que la belle leçon des descendants de Ramsès, ces locaux égyptiens, a bien été assimilée par cette flopée d’expatriés, abusivement qualifiés de professionnels, qui le plus souvent banquettent dans les clubs européens durant toute une carrière, et dont le seul héritage sportif n’est autre que la boucle d’oreille, les dreadlocks et les tatouages. Il n’y a point de doute qu’on peut bâtir une équipe avec une constellation de stars, mais encore faut-il qu’elles scintillent à la même hauteur et dans le même ciel.

Rabi Mitbkèta

L’Observateur

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