La fin des travaux de l’échangeur de Ouaga 2000 est prévue le 30 avril 2008. Mais le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Hyppolite Lingani a évoqué la possibilité de l’ouverture de l’ouvrage à la circulation le 28 avril 2008, lors de la visite effectuée sur le chantier le 8 février dernier. Hyppolite Lingani a d’ailleurs donné des instructions, séance tenant afin que des spots de sensibilisation à la manière de circuler sur l’échangeur, puissent être conçus et diffusés sur les médias.

Car, au regard de l’état d’avancement des travaux, le patron des routes au Burkina, croit au respect du délais imparti. "Au vu du programme établi et des engagements pris, nous pourrons respecter les délais", a aussi rassuré le chef de mission du bureau de contrôle Génie civil, transports, aménagements, hydraulique (GTAH), Abdoul Kader Touré. Selon ce dernier, les travaux de remblais sont achevés à 100% ainsi que ceux de la couche de forme, la couche de fondation, réalisés à 70%. Les travaux restants concernent la réalisation de la couche de base, le grave bitume , le talutage, le revêtement des talus en pavés, les caniveaux, les bordures permettant de délimiter les chaussées, la pose du béton bitumineux, le pavage des trottoirs, la signalisation, l’installation d’une vidéo surveillance, etc.

L’ensemble des travaux de l’échangeur de Ouaga 2000 débutés en avril 2007 consiste en la construction d’une partie de la route nationale 5 (route de Pô), le prolongement du boulevard Moammar Kadhafi (voie présidentielle) au boulevard des Tensoba (ex-circulaire) en passant en-dessus du pont, la construction de 4 bretelles reliant la voie présidentielle à la RN5 par l’intermédiaire du pont échangeur, la construction de 4 voies de tourné à droite servant de voie de desserte.

La nécessité de la construction d’un échangeur dans cette zone s’est imposée au gouvernement, au regard du trafic de 10 000 véhicules par jour constaté sur le boulevard circulaire. De même, les routes qui conduisent vers l’extérieur de la ville comme la RN5 (route de Pô) draînent un important trafic. "Si tous ces trafics se pratiquent au même niveau, il y aura nécessairement des conflits tôt ou tard. Donc, il vaut mieux anticiper", a expliqué le ministre en charge du désenclavement.

L’échangeur de Ouaga 2000, a ajouté Hyppolite Lingani, sera capable d’évacuer environ 100 000 véhicules par jour. "Du point de vue sécurité et écoulement du trafic, on y gagne. Il évitera le gaspillage du carburant et pour l’usager et pour l’Etat" a souligné le ministre Lingani. Les travaux de l’échangeur de Ouaga 2000 sont assurés par les entreprises COGEB International et SATOM (terrassements, chaussée, assainissement) et l’Entreprise Oumarou Kanazoé, pour la partie revêtement et signalisation.

Gabriel SAMA

La vidéo surveillance facilitera le travail de la police

Le système de vidéo surveillance qui sera installé au niveau de l’échangeur de Ouaga 2000, permettra en cas d’accident de la route, de faire le constat et d’évacuer rapidement le(s) accidenté(s). Le délai de réaction, le cas échéant, ne devrait pas dépasser 30 minutes selon le ministre Lingani. Pour cela, 10 caméras seront placés à différents endroits pour balayer l’ensemble de l’échangeur et seront relayés à une cabine, chargée de collecter toutes les images qui seront renvoyées au commissariat de police de Ouaga 2000.

Ce commissariat sera équipé d’une station de surveillance, et sera aussi doté d’un camion-grue, capable de soulever des camions ou véhicules pour les amener en fourrière. Il est prévu également, la connexion des autres échangeurs (Ouest et Est) au circuit de vidéo surveillance.

Sidwaya